Aujourd'hui j'inaugure un petit jeu que j'ai inventé moi-même. On appellera ça "qu'est-ce que tu trouves". Le principe, c'est comme Jacques a dit, tu dis "qu'est-ce que tu trouves" et tu rajoutes un truc derrière. 

Exemple : qu'est-ce que tu trouve à Paris ? 
Réponse : la Tour Eiffel. 

[Damned, c'est vraiment nul comme concept. On pourrait en faire un jeu télé pour TF1]

   Bon, en fait, l'idée, ce serait de poser une question, du style "qu'est-ce qu'on trouve dans mon placard ?" et que les lecteurs fassent des hypothèses. Mais, primo, c'est pas très drôle et secundo, je suis pas du genre à faire un cadeau à celui qui gagne à un jeu aussi pourri, alors...

   Non, décidément, le blog est has been. C'est d'ailleurs pour ça que je suis toujours là. Vous aussi, peut-être ? Je ne tiens pas ce blog pour que tous mes pseudos-amis facebookiens viennent y ajouter leur commentaire. Moi, ce que j'aime, c'est, d'une part, l'anonymat (relatif) conféré par nos charmants pseudos, qui en racontent déjà pas mal sur nous, peut-être plus qu'un prénom hérité de parents n'ayant pas nécessairement eu la main heureuse (je porte le même nom qu'une voiture, je sais de quoi parle) et d'un nom de famille parfois lourd à porter. 

 Ceci est un article de temps de crise. Pas de crise économique, fort peu ressentie sur ce blog - on pourrait même dire fort peu ressentie tout court, mais étant donné que ce n'est pas le cas pour tout le monde, on ne le dira pas. J'applique la méthode usitée sur Europe 1 à l'heure où Ruquier fait des siennes, on fait genre que j'ai pas fait exprès de le dire parce que j'ai oublié qu'on était en direct. 

   Après cette introduction de deux heures totalement inutile mais distrayante, j'aurais une question métaphysique à poser : qui a cassé Deezer ? J'peux plus y aller. Moi triste. Moi demander si problème général ou problème personnel ? Vous n'en savez rien ? Bon, bah merci quand même d'être venu.

    Bon, les gars - et les filles, ne soyons pas chiens - un de mes chef-d'oeuvre articulaire (oui, c'est l'adjectif qui se rapporte à "article") a disparu, j'ignore comment, dans les méandres de l'éditeur Cowblog. Je pense que le fait que ma batterie ait lâché pendant que je l'écrivais n'est pas étranger à cette perte. 

   De fait, je propose de porter le deuil un moment. Je vais compter jusqu'à 10. 



   Voilà, c'est fait. Reprenons. 

   J'étais venue faire un sondage : parmi vous, chers et assidus lecteurs, qui parle à sa télé ? Plus exactement, qui entretient une conversation avec un personnage fictif se mouvant sur un écran ?

   Parce que moi, je le fais. Tout le temps.

   Je m'interroge quand, en arrivant sur la page d'accueil de Cowblog, je vois - régulièrement - des articles faisant état de la création d'un nouveau blog, au sens où l'auteur abandonne l'ancien pour en créer un nouveau. Je m'interroge surtout quand ça parle de "repartir à zéro" ou d'éviter des gens qui auraient l'ancienne adresse, ou de changement d'humeur - ou carrément de personnalité si on en croit certains. En fait, ça me fairait plutôt doucement rire qu'autre chose, mais soyons tolérant envers ceux qui n'ont pas la même conception de la vie que nous. Obligé, sinon, on s'entretuerait.
    Que je vous explique pourquoi je rigole :

1) La notion de "repartir à zéro", c'est de l'esbrouffe, de l'affectation, à mes yeux. On ne peut pas repartir à zéro (on excluera dans cette analyse les cas d'amnésies totales ou partielles) pour la simple et merveilleuse raison qu'un individu se construit à partir des expériences qu'il vit, et donc, le désir même de repartir à zéro implique qu'une expérience ait eu envie de vous faire appuyer sur reset.

2) Quant aux ex (ex amis, ex amant, ex tout de que vous voulez), on dirait que recréer un blog fait partie de la longue suite de choses indispensables à faire quand on rompt avec une personne sur le plan affectif : effacer son numéro de téléphone, son adresse e-mail, bloquer son compte msn et sans doute le supprimer de la très sainte liste des amis facebook etc, etc. MAIS n'est-ce pas là accorder un trop grand pouvoir aux autres sur vous ? Aussi déplaisant que cela puisse être de savoir, de se douter (ou de douter tout court) d'indésirables visites régulières sur votre blog, est-ce qu'il ne faut pas tenir bon ? N'allez pas croire que je donne mes conseils dans le vent, ceux-là, je les appliqué sur moi avant.

3) En fait, le troisième point revient plus ou moins à ce que disait le premier. On se construit petit à petit, de la même façon qu'on construit son blog. Est-ce qu'il faut renier une partie de son passé parce qu'on mourrait de honte en relisant de vieux articles, ou parce que certains évoquent des moments trop désagréables ? C'est de l'autocensure de souvenirs. Je dis ça, mais j'évite soigneusement de relire les vieux articles de ce blog. Je pense que pour mon self-esteem, c'est mieux.

   Voilà, j'ai fini de me mettre à dos tout le monde. Bonne nuit les petits. Je m'en vais retrouver Les Fils des Ténèbres, on entamme le passage marrant.