Je fais mumuse : j'écoute mes chansons préférées pour les faire monter dans le compteur iTunes. (on s'occupe comme on peut).
Back to (black) Grenoble, il y fait une chaleur indécente - et pourtant j'étais sur la Côte d'Azur. Avons passer la moitié de l'après midi à tenter de survivre à la chaleur dans la piscine. Oui, enviez-moi.
Fin de la minute où je raconte ma vie de petite fille à Papa. Début de l'article culturel :
J'écoutais la radio d'une oreille distraite alors que ma maman conduisait - c'était Europe 1. Discussion probablement centrée sur le Festival de Cannes (si, vous savez, ce grand déballement où les gens qui font des films commerciaux vont voir des films d'auteur improbables) et d'un quelconque réalisateur, qui a dit - vous m'excuserez, je reformule parce que je n'ai pas la phrase exacte en tête - : "de toute façon, l'écriture ne peut pas tout dire". Ils en sont venus à parler de ça j'ignore comment, mais qu'importe. Mon esprit a été interpellé.
Car je me trouve dans l'impossibilité de trouver quelque chose - une forme de d'art - qui puisse dire PLUS que l'écriture.
Parce que vous pouvez mettre 300 millions de dollars dans un film, et faire voler un mec avec des câbles ou bidouiller des robots qui se transforment en voiture, des invasions extraterrestres et des maquillages plus vrai que nature, pour moi ça n'en sera jamais plus réaliste qu'une description.
Démonstration :
" L'endroit était étrange et magnifique. Des milliers de chandelles suspendues dans les airs éclairaient qutre longues tables autour desquelles les autres étudiants étaient déjà assis, devant des assiettes et des gobelets d'or".
Mauvais exemple s'il en était puisque c'est un extrait de Harry Potter à L'Ecole des Sorciers (dont une adaptation cinématographique est sans doute parvenue jusqu'à vous) mais vous vous en satisferez dans la mesure où il m'a fallu me lever pour attraper un bouquin en français, et que c'était le plus représentatif de ce que je cherchais.
(Le gugusse qui lit Harry Potter a-t-il besoin d'un film de deux heures pour lui montrer qu'il y a une très grande pièce avec un plafond magique qui montre le ciel ou est-il capable de l'imaginer lui-même, on se le demande...)
J'aurais pu développer, mais l'essentiel est là. Si j'écris la phrase : "Ce jour là aurait pu être tout à fait normal si je n'avais pas été mordue par une chauve-souris enragée." , n'ai-je pas nettement plus de chance d'être crédible qu'une séquence de deux minutes dans une ruelle sombre avec musique d'ambiance stridente ?
Si l'écriture est limitée, damned, on peut tous se jeter par la fenêtre.
Note : attention, j'aime le cinéma. J'adore un certain nombre de films (et la musique qui va avec parce qu'elle amplifie tellement ce qu'on voit et qu'on ressent - on devrait créer un concept de livres avec bande originale intégrée) . Simplement, je ne suis pas convaincue du fait que le cinéma soit moins contraint que l'écriture (exception peut-être d'un bon vieux film d'animation (pas en 3D merci) mais c'est alors une autre histoire).
Il est fichtrement long et bazardeux, cet article.
PS : mon blog a de gros ratés, il m'a fallu une demi heure pour poster ça... Je ne comprends pas pourquoi plus rien ne fonctionne correctement.
Entant que films adaptés !
Le cinéma et l'écriture ne rendent pas la même chose, le format dépend de ce que l'on souhaite évoquer. Parfois quand j'écris j'ai une vision plus cinématique qui ne colle pas à l'écriture... Un cadrage, une musique, une vitesse, un roulement, un fondu...
Comment rendre ça en quelques lignes ?
Et de même, comment rendre au cinéma des choses que tant de gens ont déjà imaginé auparavant ? Au risque de leur déplaire en déformant la réalité qu'ils s'en sont fait ?
Toute adaptation est difficile.