Dimanche 12 novembre 2006 à 16:21

Prise d'une frénésie d'article, ce week-end. Je sais pourquoi, je pète la forme, j'ai envie de danser, de chanter, de casser la gueule à Eragonne (OK j'arrête)...

Donc je vous livre mon petit tripe mélodramatique du moment, extrait de..bah de la XIIIe Reine.

(Les mots en couleur sont des noms très provisoires)

   Une poignée de mètres avant le choc, les soldats dégainèrent leur grivh. Un bruissement se répéta à l'infini alors qu'ils les mettaient en position de marche. Les boucliers fonctionnaient selon le même principe. 

   Soudain, un mouvement de panique parcourut les rangs. Un homme se précipita vers les officiers.

-          Les grivh, souffla-t-il, ils…ils ne marchent plus !

-          Quoi ?!

-          Ils se sont éteints…en même temps que les boucliers…

   Interdit, Florens détacha le sien de sa ceinture, et l'enclencha.

   Rien.

-          Est-ce que nous avons d'autres armes ? s'enquit-il précipitamment.

   Blême, le colonel branla la tête en signe de dénégation.

-          Par les dieux…il faut reculer !

-          Nous n'avons pas le temps, répliqua un jeune capitaine.

   Désemparé, Florens se tourna vers le soldat, qui attendait nerveusement.

-          Courrez le plus vite possible. Allez prévenir le reste de l'armée.

   L'homme hocha la tête et prit ses jambes à son cou.

-          Vous, reprit le Prince à l'attention d'un officier, allez demander à Lia de nous protéger pendant que nous battons en retraite.

   Des cris retentirent, loin devant eux.

   Voyant que le gradé n'avait toujours pas bougé, Florens réalisa qu'il ne savait à qui il devait faire sa demande.

-          La Reine d'Enym Arnen ! Vite !

-          Que devons-nous faire ? demanda anxieusement le colonel.

   Les soldats commençaient à reculer d'eux-mêmes, effrayés par les hurlements indistincts qui s'élevaient des premières lignes. Florens serra les poings en essayant de faire abstraction de la rage née de l'impuissance qu'il ressentait.

-          Donner l'ordre de retraite avant de perdre le contrôle de nos troupes. Sauver nos vie.

 

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   Les soldats angéliques qui n'avaient pas été préposés à la coordination étaient restés derrière le gros de l'armée, attendant que leur aide soit requise.

-          Je trouve terriblement angoissant de ne pas savoir ce qui se passe, soupira Onatel.

-          Rien ne nous empêche d'aller voir.

-          Aucun de vous ne bougera tant que personne ne nous l'aura demandé, tonna Balléan. Nous pourrions interférer avec la magie des sorcières.

-          Et Maëllia Leilan nous en voudrait beaucoup, ajouta finement Uhalice.

-          Ce n'est pas très grave, elle nous pardonnera si on envoie Enéïs, railla Onatel.

-          Vous êtes priés de garder vos remarques spirituelles pour vous, décréta l'Ange en question.

-          Allez, avoue…

-          Avouer quoi ?

-          Qu'elle te rend dingue.

-          Je ne vois pas de quoi tu parles.

-          En même temps, je te comprends…elle si belle…si intelligente…si ensorcelante…

-          Tellement captivante et si douce…renchérit Uhalice avec une ironie impalpable.

   Ledit Enéïs avait beaucoup de mal à s'empêcher de rougir.

-          Nous sommes amis, point.

   La jeune génération angélique (c'est-à-dire les moins de deux milles ans) s'amusait bien. Alors que les plus vieux, eux, ne trouvaient pas ça drôle du tout, et préférèrent s'éloigner, laissant leur Prince dans une grande détresse.

-          Mensonges et tromperies ! J'ai bien vu la façon dont tu la regardes, s'écria Métamnon.

-          Est-ce que tu l'as déjà embrassée ?

-          Nous savons tous que tu as failli l'épouser, quand tu étais en Avenin, déclara Onatel en guise de justification à l'incongrue demande.

   Le silence se fit pesant, très pesant. L'intéressé cherchait un moyen de se sortir de cette galère.

-          J'admets que j'ai demandé sa main à son père. Mais c'était avant de savoir qu'elle hériterait du trône d'Enym Arnen. Quant à savoir se je l'ai embrassée, ça ne vous regarde pas.

-          Ah ah ! Tu ne nies pas !

-          Oh vous me saoulez. Trouvez-vous une personne qui vous racontera sa vie amoureuse.

-          Tu es la seule personne qui ait une vie amoureuse dans le Troisième Monde, Enéïs, remarqua Métamnon, un soupçon de mélancolie dans la voix.

   C'était malheureusement l'évidence même. Un instant de silence douloureux plana sur l'assistance.

-          D'accord…je reconnais les faits. Je l'ai embrassée.

   Un mouvement d'amusement parcourut le cercle et de nombreuses claques anéantirent momentanément la sensibilité du dos de l'heureux soupirant.

-          Est-ce qu'elle embrasse bien, au moins ?

-          Essaie, tu verras.

-          Si galamment proposé…

   Ç'aurait pu dégénéré si un de leurs congénères n'était pas arrivé.

-          Les Aséas ont trouvé le moyen de mettre les grivh hors d'usage. Les premières lignes sont désarmées et sans défense, annonça celui-ci.

-          Ils vont se faire massacrer ! s'exclama Balléan

-          Ils battent en retraite, et les Séas essaient de les protéger, mais ils ont déjà perdu pas mal d'hommes.

-          Que sommes-nous sensés faire ?

-          Il nous faudrait des armes mais…à part les Hauvnor et les archers, nous portons tous des armes qui fonctionnent avec les cristaux…

-          Les sorcières peuvent nous défendre pendant que nous trouvons une solution, dit Onatel.

-          Non, le contredit Enéïs, les Aséas s'empresseraient de les attaquer, elles ne peuvent pas à la fois se battre et protéger les hommes.

-          Messieurs, je crois que c'est l'heure de nous rappeler au bon souvenir des Aséas, déclara Balléan.

-          Et avec quoi allons combattre ?

-          Les Hauvnor ont toujours des tonnes d'armes en tout genre sur eux. Avec leur aide, nous pouvons retenir nos opposants quelques temps.

-          Ils vont tous y laisser leur vie, remarqua Métamnon.

-          Si nous ne le faisons pas, ce sera toute l'armée qui y laissera la sienne, rétorqua Balléan.

-          Il nous faudrait des renforts… murmura Enéïs. Que quelqu'un rentre à Elesta demander à mon père qu'il nous envoie de l'aide et vite.

-          Le temps d'atteindre les autres cités, cela prendra des jours, objecta Uhalice.

-          Alors qu'il vienne lui-même ! s'écria le prince avec humeur. Qu'il assume son rang au lieu de rester enfermé dans son palais comme un lâche.

   Les autres échangèrent des regards embarrassés. Le peuple angélique avait une tendance avérée à idéaliser son roi, et les douces remarques de son fils n'étaient pas vraiment faites pour les conforter dans leur idée.

   Uhalice se dévoua pour regagner le Troisième Monde pendant que ses congénères allaient se fournir en armes auprès des Hauvnor. Dans un tentative désespérée, ils se portèrent à l'encontre de la vague qui emportait peu à peu les premières lignes.

 

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   Des exclamations de surprise et d'émerveillement tirèrent la reine d'Enym Arnen de ses pensées. Elle remarqua que ses proches avaient les yeux rivés au ciel. Les imitant, elle vit que les anges passaient au-dessus d'eux. C'était magnifique, toute cette lumière…Auxence devait être parmi eux. A cette pensée, le cœur amoureux de Lia se serra. La peur qu'il lui arrive quelque chose était plus forte que toutes les assurances qu'il avait pu lui donner.

   La garde s'agita soudain.

-          Que se passe-t-il ? s'enquit-elle avec une pointe d'irritation.

-          Un homme qui veut vous voir, votre Majesté. Un officier avénois.

-          Amenez-le.

   L'homme s'inclina devant la reine, et dit précipitamment :

-          Nos armes sont hors d'usage, les premières lignes sont désarmées. Le Prince Florens vous demande d'assurer notre protection pendant que nous battons en retraite.

-          Qu'est-ce que mon frère fait en première ligne ? s'indigna Lia.

-          Je l'ignore votre Altesse.

   Elle prit une profonde inspiration et ferma les yeux un instant.

-          Yvoikelza ?

-          Oui ma Reine ?

-          Nous allons attaquer les Aséas. Faites avancer nos troupes. Usage libre de nos pouvoirs.

-          Libre ? Mais…

-          Faites ce que je vous dis, Yvoikelza.

 

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   Tout allait de mal en pis. Poursuivies par les troupes des Aséas, les bataillons de premières lignes ne pouvaient gagner la relative sécurité du reste de l'armée. Dans la panique, le commandement perdait peu à peu de son contrôle sur les hommes.

   Sur un ordre du colonel, qui avait repris ses fonctions, une bonne garde avait été établie autour du Prince Héritier.

-          Si mon père apprend que je suis là, il me tuera de ces mains, commenta celui-ci. Bien qu'il soit fort probable qu'il n'ait pas besoin de le faire…

-          Regardez ! cria quelqu'un, sur la droite.

   Toutes les têtes se levèrent en même temps.

-          Les Anges…souffla Florens.

   L'un d'entre eux se détacha du flot, et se posa devant les officiers sidérés. C'était Auxence.

-          Les Hauvnor arrivent, annonça-t-il. Nous allons tenter de les retenir.

   Il s'adressa ensuite à Florens en particulier.

-          Si tu veux un conseil, cours le plus vite possible. Si tes parents ou ta sœur apprennent que tu étais en première ligne, tu vas passer un sale quart d'heure.

-          Merci de ton soutient.

-          Si ça peut te rassurer, elle m'en voudra autant.

-          Est-ce qu'elles vont nous aider ?

-          Elles sont en marche. Il faut que ton armée les laisse passer.

-          Colonel, ordonna Florens en se tournant vers l'intéressé, faites passer le message. Dites à nos hommes de courir vers l'extérieur des lignes.

-          De courir ? reprit l'homme scandalisé.

-          Utiliser un autre mot si ça vous fait plaisir, mais obéissez.

 

 

 Chapitre Trente

 

Au bout d'un très court laps de temps, l'air se trouva saturé. Des odeurs, du bruit, de la lumière, de chaleur, d'humidité. L'utilisation libre des pouvoirs qu'avait ordonné Lia ne suffisait pas à contenir la marée humaine qui les submergeait, pas plus que les combats acharnés des Anges et des Hauvnors.

   Incapable de soutenir le spectacle de son peuple décimé, Lia tourna le dos au carnage. Son sang bouillonnait de rage et de haine, son cœur battait à tout rompre à son côté. A chaque instant, il lui semblait sentir dans sa propre chair le trépas d'un autre des ses sujets. Elle qui était si puissante, elle était désemparée devant la traîtrise des Aséas.

-          Il faut que je les aide…il faut que je les aide…

   A toute vitesse, des hypothèses invraisemblables traversait son esprit alors qu'elle passait en revue tous les pouvoirs que lui avait légué ses pairs. Aucun ne semblait convenir. Et le sien… elle ne le maîtrisait pas.

« Nous ne pouvons pas les regarder mourir sans agir. ».

   La si jeune reine d'Enym Arnen se tourna vers ses Gardiennes, et s'aperçut qu'un brouillard épais se répandait à présent sur le champ de bataille. Surnaturel à n'en pas douter. Eh bien tant mieux, cela arrangeait ses affaires. 

   Aussi silencieusement qu'elle le put, Lia se glissa au dehors de l'étroit anneau de protection qui visait à garantir sa sécurité. Un curieux sentiment s'était emparée d'elle, un calme qui ne lui était pas familier, et qu'elle se savait étranger. Les reines d'Enym Arnen semblaient être en mesure d'influer sur elle et ses décisions, et cette sérénité en était le plus flagrant symptôme. Impavide, elle avança jusqu'à l'endroit où les armées se confondaient, où les limites qui définissaient son bien et son mal se chevauchaient. Sa fureur ne connut plus de borne lorsqu'elle constata que les Aséas n'étaient pas présentes. Ces couardes se cachaient derrière leurs troupes.

   Un cri déchirant attira alors son attention. Effarée, elle vit un ange lâcher son arme et se laisser tomber sur le sol, les mains crispées sur ses oreilles, comme si ce qu'il entendait lui était insupportable. Puis, un à un, ses congénères l'imitèrent, permettant aux soldats ennemis de s'attaquer directement aux mortels.

   « Elles ont trouvé le point faible des anges… Auxence… »

-          C'en est trop !

   La voix résonna comme une sentence d'un bout à l'autre du champ de bataille. Etrangement chorale, effroyable pour les Aséas qui l'entendirent.

  Lia n'avait désormais plus conscience des ses actes, seulement de la brume qui envahissait son esprit, à mesure qu'elle perdait le contrôle de son corps.

 

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   Sans comprendre vraiment, Auxence observa ses compagnons au sol. Que se passait-il ? Que leur arrivait-il ? Et pourquoi lui-même n'était pas atteint ?

   Puis une voix résonna à ses oreilles, une voix qui ne lui était pas totalement inconnue… Il se retourna.

   Et son cœur cessa de battre.

   Lia, sa Lia, était là, debout au milieu des combats.

   Il n'avait pas fait un pas que, dans un éclair, un mur éblouissant se dressa devant lui. L'armée ennemie était massée de l'autre côté. Lia aussi.

   Un instant plus tard, les anges prostrés au sol se relevèrent, un peu ébranlés.

-          Qu'est-ce qui s'est passé ?

-          Je ne sais pas…

-          Ce bruit…C'était intenable…

   Auxence, quant à lui, avait des préoccupations bien plus importantes que de savoir ce qui était arrivé à ses congénères. Il s'avança avec précaution jusqu'à la barrière translucide et miroitante qui les séparait de leurs ennemis. Il tendit la main pour en éprouver la solidité (bien que, au fond de lui, il sache que c'était peine perdue : il ne pourrait pas traverser) puis se ravisa. Etait-ce sans danger ? La magie n'était pas sensée l'atteindre mais…

   A bas la prudence. Lia était là-bas, toute seule face à une armée.

   Il s'appuya de tout son poids sur la barrière, qui, bien sûr, ne bougea pas d'un pouce. De rage, il flanqua un coup de pied dedans, avec pour seul résultat une douleur intense au niveau du gros orteil.

   Autour de lui, le murmure enflait, rumeur d'incrédulité venant aussi bien des mortels que des sorcières et des anges. Certains s'approchèrent et, l'imitant, posèrent une main sur l'étrange mur.

-          Mais qu'est-ce qui se passe ?

 

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   Sans comprendre comment, Lia étendit son pouvoir sur l'armée craintivement assemblée devant elle. Elle sentait les peurs des ses opposants prendre corps dans son esprit.

   …non…

   Elles voulaient l'utiliser sur l'armée… L'énergie nécessaire à une telle chose serait titanesque. Dans la confusion de ses pensées, Lia sentit une peur irréfrénable s'emparer d'elle. Elle ne pouvait pas faire ça. Elle n'était pas assez forte.

   « Non… Je ne veux pas mourir… Je ne peux pas… »

   C'était inutile, elles avaient pris leur décision. Et déjà les volutes de fumée noire se répandait autour d'elle.

 

   g

 

    Avec une horreur sans borne, Auxence vit disparaître leurs ennemis sous l'inquiétant nuage noir. Il savait que Lia ne maîtrisait pas son pouvoir. Elle s'était évanouie quand elle s'en était servie sur le Père Jean.

   Un cri de rage l'arracha à la contemplation du désastre. Les Gardiennes du Trône d'Enym Arnen se tenaient là, Yvoikelza en tête. Laquelle avait l'air en désaccord avec la tournure des choses.

-          Mais qu'est-ce que cette gamine a dans la tête ? rugit-elle.

   S'approchant, Auxence entendit Gdeliz répliquer calmement que Maëllia Leilan devait être en train d'essayer de leur sauver la vie. S'en suivit un chapelet de jurons, puis il intervint :

-          Que pouvons-nous faire ? s'informa-t-il.

-          Rien hélas.

-          Rien ? Vous ne pouvez pas détruire ce…truc ?

-          Aucune d'entre nous n'en est capable.

-          Vous êtes des sorcières oui ou non ?!

-          Mais pas des reines, Enéïs. Maëllia Leilan fait actuellement des choses qui sont théoriquement impossibles.

-          Vous voulez dire que nous devons rester là à la regarder ?

-          Oui.

-          Si elle meurt, je vous en tiendrais pour responsable, déclara Auxence.

-          Si ça peut vous faire plaisir.

   Ils n'eurent guère le temps d'en dire plus. Un concert de hurlements retentit alors de l'autre côté du « mur ». Des cris terrifiés, implorants, insoutenables.

   Un temps infini passa ainsi, jusqu'à ce que, soudainement, le mur ne disparaisse.

   Dans la brume noirâtre qui flottait, Auxence se précipita pour retrouver Lia. Elle était allongée sur le sol, inconsciente. Il s'agenouilla à ses côtés, et réalisa qu'elle ne respirait plus. Avec un profond sentiment d'irréalité, il chercha son pouls.

   Les secondes passèrent, interminables.

   Et puis le battement presque imperceptible d'un cœur. 

   Les Gardiennes le rejoignirent, alarmées.   

-          Elle est… ?

Samedi 30 septembre 2006 à 13:17

C'est l'histoire d'une jeune fille qui a faim. Elle a tout le temps faim. Elle ne mange rien de ce qu'on lui donne. "De la nourriture pour chiens !" dit-elle.

Alors elle décide de faire le tour du monde afin de trouver les meilleures choses à manger. Mais tout ce qu'elle goûte est infecte, et elle n'en avale pas une bouchée.

Et puis, un jour, elle rencontre une très vieille dame, à qui elle fait par de sa quête. La vieille l'invite à manger chez elle. Mais, encore une fois, la jeune fille trouve infecte la nourriture qu'on lui sert. Alors elle s'en va. "Tu verras, un jour, tu t'apercevras que ta quête à été vaine" lui dit la vieille. Mais elle continue son tour du monde, mais ne parvient pas à trouver ce qu'elle cherche.

Enfin, elle trouve. Chez une femme vieille et fatiguée, elle mange le meilleur plat qu'elle ait jamais goûté.

"Comment avez-vous pu cuisiner une telle merveille?" s'enquit la jeune fille.
"Il y a bien longtemps, ma fille est partie parce qu'elle disait que ma cuisine était infecte. Alors, depuis, je passe mon temps à chercher de nouvelles recettes et à attendre qu'elle revienne".

La jeune fille n'en revient pas. Cette femme c'est sa mère.

Blablabla, vous conaissez la suite.

Morale de cette histoire :
- Il vaut mieux chercher devant sa porte qu'à l'autre bout du monde.
- Je ne suis vraiment pas faite pour écrire des contes.

Jeudi 14 septembre 2006 à 18:00

RMST version 1 ?

L'après midi était déjà avancé lorsque qu'une jeune fille d'une quinzaine d'années, un sac de classe sur le dos,  remonta la rue peu fréquentée qui desservait la partie sud du quartier.

   Elle était grande, mince et très jolie. Son visage aux traits réguliers affichait un air rêveur, plein d'intelligence mais aussi de malice. Maëllia pénétra dans le jardin d'une très vieille bâtisse, un rien sinistre, à la façade couverte de lierre. Le verger semblait abandonné et l'énorme porte qui couronnait le perron avait l'air condamnée. Sans se rendre compte le moins du monde de l'étrangeté de sa présence, Lia se dirigea vers l'entrée, sortit de sa poche une grande clef de fer et l'introduisit dans la serrure. La porte s'ouvrit dans un bruit aigu, perçant, sur un vestibule poussiéreux. Mais la poussière n'était pas le plus surprenant dans cette pièce. Une personne normale se serait étonnée, voire effrayée, devant l'étrange phénomène qui s'y produisait, mais pas Lia ; elle était bien trop habituée à voir  l'intrigante brume bleutée qui voletait dans la pièce, en masquant l'autre extrémité, et à l'utiliser. Car cette « brume » n'en n'était pas une, enfin, pas vraiment. En réalité c'était un passage, ou une sorte de portail, aménagé afin qu'elle puisse rentrer chez elle, dans le Monde Intermédiaire. Lia entra, referma la porte sur elle après avoir jeté un regard alentour. Elle accrocha la clef à un clou planté dans le mur et marcha en direction du fond de la pièce. La brume l'enveloppa voluptueusement ; un instant plus tard, elle se dissipa : Lia avait disparu.

Ou RMST version 2 ?

Estar s'éveillait lentement, sous le soleil d'une magnifique journée de printemps. Ce jour était le premier de l'an 1016 après la Découverte, la découverte du Monde Intermédiaire. Chacun se réjouissait d'assister aux festivités, grandioses, organisées par la Maison Royale d'Avenin, pour fêter la nouvelle année.

   Le palais bouillonnait déjà de l'effervescence des cuisiniers, commis, valets et autres domestiques, tandis que leurs maîtres sommeillaient encore. Dans les jardins, on dressait les tables, immenses, qui devraient recevoir les grands du royaume pour le traditionnel banquet.     Les arbres centenaires observaient ce remue-ménage avec une bienveillance mêlée d'amusement.

   Le roi Floraven, qui était une des rares personnes à s'être extirpée du lit avant dix heures, parcourait à présent les couloirs de l'aile réservée à sa fille aînée, la Première Princesse Maëllia. Il avait appris la veille que celle-ci avait renoncé à participer à la pièce de théâtre montée par les jeunes gens de la cour royale, ce qui était en totale opposition avec la vieille tradition qui exigeait que chacun participe à la préparation des fêtes de la Découverte. Or, en tant que princesse, Maëllia ne pouvait se le permettre.

   En soupirant, Floraven songea que le caractère de cette enfant finirait par le rendre chèvre, sans parler des scandales que cela pouvait provoquer. Frappant à la porte du boudoir de sa fille, il repensa pour la énième fois à la ressemblance entre sa défunte épouse et leur fille, avec mélancolie.

   Gwendoline de Field, la jeune intendante de la princesse, ouvrit la porte. C'était une jeune femme de quelques seize ans, aux grand yeux bruns et aux cheveux ailes de corbeau. Son visage charmant semblait toujours absent et rêveur, bien que son caractère soit du plus grand des pragmatismes et d'une sage réserve. Gwendoline afficha une surprise polie en reconnaissant le roi. Celui-ci n'avait pas coutume de rendre visite à ses enfants, préférant les faire venir à son cabinet particulier s'il désirait leur parler.

-          Votre Majesté, dit-elle en s'inclinant brièvement, que nous vaut l'honneur de cette visite ?

-          La princesse est-elle levée ? s'enquit Floraven.

-          Bien sûr, je vais la chercher.

   Laissant le souverain dans le petit salon, la jeune femme se glissa par une porte, qu'elle referma silencieusement.

Je sais, ça n'a rien à voir. C'est bien pour ça que je demande.

Jeudi 31 août 2006 à 12:40

Episode 4 : "Je le veux" / Vendredi 21 Février

 

Le jeudi soir, on avait passé la soirée à parler de ma décision, avec mes parents. Mon frère avait disparu de la circulation peu après avoir appris qu'il avait une interro surprise le lendemain. Avant, il s'était quand même copieusement foutu de moi. Mais il m'avait fait un bisou en me disant :

- Tu es la seule fille que je connaisse à qui ç'aurait pu arriver.

Je ne sais toujours pas comment je dois le prendre.

Le vendredi, aux aurores, je me rendis à ce merveilleux endroit qu'est le lycée. Devant la porte, je tombais sur ma meilleure amie Sandrinne (déjà, avec un prénom pareil...) qui entamma les gentillesses immédiatement. Bizarrement, elle m'en veut depuis que j'ai poussé sa proie (Gustave, maintenant petit ami de Malicia depuis trois mois, que je connais depuis des temps immémoriaux parce qu'on était dans la même classe en petite section) dans les bras de Malicia. Faut dire qu'elle se donnait du mal depuis six mois, la pauvre...Quelle pouf, cette fille, quand on y réfléchit.

- Tiens, mais c'est Celia...

- Wouahou, tu connais mon prénom.

- Comment ça va, ces derniers temps ? Tu t'amuses bien avec tes amies les paumées ?

- Comme une folle. On a décidé de partir en Inde pour soigner les lepreux, cet été. D'ailleurs, je me demande ce qu'on va faire en Inde alors qu'il y a des cas aigus de nymphomanie pouffomane tout près de chez nous...il vaudrait mieux venir en aide à ces pauvres hères d'abord.

- Ton humour est dévastateur.

- Un peu comme le résultat de ta séance maquillage de ce matin.

Je la plantai là, sous les injures diverses que me lançaient ces animaux de compagnie. Honnêtement, j'ai rarement vu des filles plus pitoyables. A part peut-être Estrella quand elle se lamente sur son sort.

Toute cette histoire m'ammena à penser que si j'avais été l'actrice qui jouait Sylfaen dans Les Trois Lunes, ces filles auraient sans doute multiplié les gentillesses. Et j'aurai pu les remballer avec un enthousiasme débordant. Trop bien...

Dans la journée, Estrella et Alex, conjuguées à Malicia, me firent encore quelques remarques aimables. J'en ai marre. Elles me gonflent. Seule Flore semble avoir les pieds sur Terre et me fout la paix. Encore heureux.

- Est-ce que tu vas enfin nous dire pour quoi était ce casting ? demanda Alex après manger.

- Mais on t'a déjà dit que c'était pour le prochain film de Spielberg,  ou alors le prochain H.P, qui sait, dit Estrella.

J'atteins immédiatement le paroxysme et fit quelque chose de totalement stupide, mais pas si inattendu que ça. Je sortis mon portable, cherchai le numéro de ma mère pendant que les autres me demandaient ce que je faisais.

- Allô ?

- Maman ?

- Celia ? Qu'est-ce qui se passe ?

- Bon, Papa et toi, vous êtes d'accord pour que je fasse ce film ?

- Eh bien, oui, il n'y a aucun obstacle majeur.

- Super. J'ai réfléchi, je vais dire oui.

- Tu es sûre ? Tu as le temps tu sais.

- Absolument certaine. Est-ce que tu peux me donner le numéro de Mlle Doran s'il te plaît ?

- Tu vas appeler maintenant ?

- Oui.

Je pris le numéro sur un petit bout de papier, mon courage à deux main, et téléphonai en ne prêtant aucune attention à mes amies qui n'arrêtaient pas de me parler.

- Hélène Doran j'écoute.

- Bonjour, c'est Celia Amerial.

- Celia ! Je suis contente de vous entendre...Vous avez pris une décision ?

- Oui. J'en ai parlé avec mes parents, j'ai bien réfléchi, et je me suis dit que ce serait stupide de ne pas saisir cette occasion. Donc, j'accepte.

- C'est génial ! Je suis très heureuse que vous acceptiez. Je vais le dire à Andrew. Quand pourrions-nous nous voir pour mettre au point les formalités ?

- Je ne sais pas. Il vaudrait mieux que vous appeliez chez moi, pour voir avec mes parents.

- Ce soir, ça irait ?

- A partir de sept heures ce serait très bien.

- D'accord. A ce soir.

Je raccrochai et affichai un air suprêmement satisfait sur mon visage. Mes copines avaient attentivement suivit la conversation et me regardaient, méfiantes.

- J'ai le grand plaisir de vous annoncer que je viens d'accepter de jouer dans la prochaine publicité de Coca-Cola. 

- C'est une balgue ?

- Hum...oui.

- Celia t'es vraiment insupportable.

- Je sais. Comme ça on est plusieurs.

- Je ne comprends pas, intervint Flore. Tu as parlé d'un film, avec ta mère.

Argh. Flûte. Biaisons.

- Oui, un film publicitaire.

En y réfléchissant, c'était stupide de ne pas leur dire à ce moment-là. Tant pis, elles l'avaient mérité.

Flore haussa les sourcils, mais n'ajouta rien.

J'imaginais bien la tête qu'elles feraient quand elles apprendraient la nouvelle.

Ahahahahahahahahahahah !  [rire démoniaque]

Samedi 5 août 2006 à 20:09

Question : est-ce que quelqu'un sait combien de temps est sensé durer un tournage ? Lis pas assez de magazines popole, moi. D'après ce que je sais et mes calculs, faudrait environ deux mois aux acteurs pour tourner les scènes, plus tous les bidouillages techniques après...je sais pas. Et c'est pas bien grave. Pour l'intrigue, quatre mois, c'est bien.

Mes parents et les gens du casting mystérieux s'étaient mis d'accord pour un déjeuner d'affaire (mes parents travaillent pas mal : mon père est avocat et ma mère prof de lettres à la fac) le jeudi suivant. Fort heureusement, j'avais deux heures pour manger ce jour-là. Les trois heures de la matinée filèrent beaucoup trop vite à mon goût. A onze heures, je sortis sous le regard de mes amies mortes de rire, ainsi que de leur tripoté de petits copains. Franchement, je les hais. Je les hais tous autant qu'ils sont.

Retrouvai mes parents, qui prirent la peine de me titiller un peu avant de retourner à leur conversation précédente. J'avais envie de pleurer. Sérieusement, comment est-il possible que j'ai autant de poisse ? Tout les monde se foutait de moi, mais j'ai rien fait ! C'était quand même pas de ma faute !
En réaction à l'injustice de la vie, je me mis à faire du lard. Expression pourrie, je sais bien, c'est celle qu'utilise mon père pour parler de mes pseudo-crises existencielles.
- Tu viens ma chérie ? me demanda mon papounet en sortant de la voiture.
Non, finalement, je pense que je vais rester là. Je vais...je vais réflechir un peu.
- Allez, dépêche toi, on va être en retard.
- C'est bon j'arrive...
- Et voilà qu'elle râle ! Mais personne ne t'a obligée à passer ce foutu casting ! s'irrita mon père.
- Tu m'as vue ? Tu pensais que j'y allais pour avoir le poste ? rétorquai-je.
En y réflechissant bien, on pourrait voir ça comme une virée entre copines qui aurait mal tourné. Un peu comme si on était allées se prendre une cuite et qu'en ressortant on avait été arrêtées pour troubles de l'ordre public.
Ouais. Non, en fait, pas du tout.
- Eh bien la prochaine fois tu réflechiras.
- Oui, ça, ça me paraît évident.
Nous pénétrâmes dans la brasserie (une brasserie sympa, avec une déco années folles et des serveurs assez mignons - je plaisante). Le brave barbu qui avait été aimable était là, ainsi qu'une autre personne. Je crois que c'était la femme du casting, mais je n'en mettrai pas ma main à couper.
Ils nous saluèrent, se présentèrent (la fameuse Hélène Doran et Mrs Andrew Johnsson (je savais bien qu'il était pas français, celui-là / Johnsson c'est pourri comme nom, tant qu'on y est)) commencèrent à discuter de la pluie et du beau temps avant de consulter le menu. Je pris un steak frites. On s'en fout. Je sais.
Pendant que nous mangions, mes parents discutèrent et discutèrent encore, interrogeant les étranges personnes qui m'avaient choisie pour une fonction obscure et une raison tout aussi sombre. Je n'écoutais pas vraiment. Je m'en foutais royalement. Tout ce que je voulais, c'était finir mon steak, prendre un dessert et retourner au lycée. Après avoir aimablement décliné leur offre d'emploi.
- Alors, dit Mrs Johnsson en repoussant son assiette. Parlons de ce qui nous intéresse.
J'avais envie de lui sauter dessus et de le griffer. Mrrrraaaou !
Pardon.
...Reprenons.
- Comme je vous l'ai dit au téléphone, reprit Héléne, la belle Hélène (enfin, belle...), votre fille correspond parfaitement au profil que nous recherchons.
Parce que je corresponds à un profil ? Je croyais que je venais d'une autre planète. Genre Krypton, comme Superman. Quoique, non. Porter du bleu EDF et une culotte rouge...beurk.
- Eh bien... nous aimerions savoir de quoi il s'agit réellement avant de pouvoir envisager une réponse, déclara mon père.
- Celia de vous a pas expliqué ?
Je crus devoir intervenir.
- Je ne sais pas à quoi correspond le casting que vous m'avez fait passé, dis-je. Je vous ai dit que je faisais ça pour m'amuser avec des amies.
Ils s'entre regardèrent.
- Merveilleux, finit par dire le barbu.
Je rêvais. Je me débrouillais pour leur faire gentiment par de mon inintérêt pour leur truc, et il trouvait ça génial.
- Je ne sais pas si vous savez, mais un important studio d'Hollywood a financé l'adaptation au cinéma de la trilogie de Harvey Henvy "Les Trois Lunes".
Si, je le savais. J'adore ces bouquins (une découverte de Flore le-rat-de-bibliothèque) et j'avais appris par un quelconque moyen que je ne sais plus qui allait les adapter au cinéma. Sans doute par Malicia ou Estrella, qui adoraient lire des magazines bidons sur les stars et leurs histoires hyper-intéressantes.
- Vous ne voulez pas dire que ce casting c'était pour ça ? demandai-je.
- Eh bien...si.
Je lui ris au nez pour la seconde fois. Mais là, c'était vraiment drôle. Ce mec voulais me faire croire que j'avais été prise pour jouer dans un film produit par un studio hollywoodien. Morte de rire. M-D-R. L-O-L. E-X-P-D-R. [c'est comme ça qu'on dit ?]
Autour de la table, mes parents et les autres tarés me regardaient m'étouffer de rire. Pendant que je riais, l'homme donna un truc à mon père, qui se transforma aussitôt en SuperAvocat, le superhéros des avocats. J'adore l'avocat, surtout avec du citron et du sel. Avec des crevettes, aussi, c'est pas mal.
Au bout d'un bon moment, je parvins à m'arrêter.
- Bon, dis-je. C'était drôle, mais je vais devoir retourner au lycée.
- Celia, s'il te plaît, tais-toi, m'intima mon père, plongé dans sa lecture.
- Qu'est-ce qu'il est en train de lire ? m'enquis-je.
- Le contrat que nous avons rédigé pour vous, si vous acceptez, m'informa Héléne.
- C'était vraiment pas une blague ?
- Non.
- Est-ce que je pourrais avoir une explication : comment se fait-il que vous ayiez fait un casting dans une ville comme ici ?
- Nous avons organisé des casting comme celui-là dans les plus grandes villes de France.
- Mais...pourquoi ?
- Une lubie de l'auteur. Il tenait absolument à ce que l'actrice qui jouerait Sylfaen soit une française, inconnue de préférence. Il trouve ça exotique et mystérieux.
Sylfaen...?!...comme la fille qui est l'amoureuse du héros et qui est aussi la fille du roi des Sylvains ? C'est pas possible, je dois être en train de faire un rêve tordu. Vraiment tordu.
- ...mais c'est un des personnages principaux, balbutiai-je.
- Oui, oui, c'est exact.
Seigneur Dieu, je ne sais pas si c'est un rêve ou un cauchemar...J'ai été chosie pour jouer un premier rôle dans un film hollywoodien à budget incalculable qui est l'adaptation d'un de mes livres préférés. Je suis la seule personne au monde à qui un truc pareil pouvait arriver. On aurait dit le scénario d'un mauvais roman. Je veux me réveiller.
- Mais je...c'est pas possible enfin, il y a forcément quelqu'un de meilleur que moi...
- Votre façon de jouer est très naturelle, me contredit Héléne. Vous êtes douée, il faut juste travailler un peu.
Mon père finit sa lecture, me regarda et dit :
- La prochaine fois que tu as une idée comme ça, surtout, ne te retiens pas.
Puis il discuta pendant un moment avec Mrs Johnsson, pendant que ma mère s'informait auprès d'Hélène.
- Si jamais Celia décide d'accepter...comment ça va se passer ?
- Eh bien, elle prendra des cours de théâtre et d'anglais plusieurs fois par semaine jusqu'en juin. Ensuite, elle devra rejoindre l'Autriche, où nous allons tourner dans un premier temps, puis nous irons en Angleterre, à Los Angeles et en Nouvelle-Zélande.
- Combien de temps pour tout ça ?
- Quatre mois pour le premier film. Le second sera tourné à partir de février l'année prochaine et le troisième en novembre.
- Mais elle a des cours à suivre...
- Ce n'est pas un problème. La production engagera des professeurs qui lui donnerons des leçons.
- Mais le bac...
- Elle sera au niveau, il lui suffira de se présenter en candidat libre.
Apparemment, ils étaient préparés à toutes les éventualités. Mon père finit avec Mrs Johnsson et regarda sa montre.
- Il va falloir y aller, sinon tu vas être en retard.
- D'accord.
Nous nous séparâmes, après que mes parents eurent négocié un délai de quelques jours pour que nous puissions réfléchir à tout ça. Arrivés dans la voiture, ma mère dit :
- Ma fille est une future grande actrice d'Hollywood. Je peux pas le croire.
- Maman...
- En tout cas, ce contrat m'a l'air très bien. Evidemment, tu devras t'engager à faire les trois films et tu as une exclusivité de deux ans, mais sinon, c'est très correct.
Gros avantage d'avoir un père avocat. Je n'avais même pas besoin de quelqu'un pour examiner mes contrats.
Mais qu'est-ce que je dis moi ? "Mes contrats"...faut vraiment que j'arrête le jus d'ananas. Est-ce que je vous ai dit que j'adore le jus d'ananas ?
Je sautais hors de la voiture et regagnai ma classe de SVT. Mon cerveau fonctionnait à plein régime. D'abord, il n'était pas question que j'en parle à mes copines, elles allaient encore me saouler. Je ne savais pas non plus si je devais accepter ou refuser. J'aurai bien aimé dire oui, parce que c'était quand même terriblement tentant de jouer dans ce film, gagner un max d'argent et devenir une star. En plus, j'aurais des super costumes. Mais en même temps, ça signifiait que je devais sacrifier mes vacances d'été, louper la moitié des deux prochaines années scolaires et que les gens risquaient de me reconnaître dans la rue, et que des tas de filles allaient être jalouses de moi, et que j'allais avoir des tas de faux amis. En plus, je devrais vraisemblablement embrasser le gars qui jouerait Aenaël. Je n'étais pas certaine d'en avoir très envie.
Enfin...restait à voir la tête du gars.
- Alors ? me demanda Estrella avec un sourire abominablement ironique.
Deux solutions : lui mettre mon poing dans la tête ou lui faire avaler sa langue.
- Oui ?
- On t'a engagée pour jouer dans la prochaine pub pour une marque de lessive ?
- Je n'ai pas encore donné ma réponse.
- Je vais regarder la télé en boucle rien que pour te voir et rire.
- Estrella, ouvre bien grand tes oreilles : je ne vais pas jouer dans une pub bidon, parce que primo je n'ai dit ni oui ni non, et qu'ensuite ça n'a rien à voir avec la publicité.
- Oh, oh...film d'auteur à petit budget sur la vie des lycéens français ?
- Mais qu'est-ce que je vous ai fait ? C'est quand même pas de ma faute si les producteurs m'ont choisie !
- Tu t'entends parler ? intervint Alex. "Les producteurs"... on est pas à Hollywood.
Eh m**** ça m'a échappé.
Et en plus, on était à Hollywood.
- Il y a toujours des gens qui paient, même pour une pub bidon, ma chère, et ça s'appelle des producteurs.
A cet instant, je brûlais d'envie de leur balancer que j'étais préssentie pour jouer Sylfaen dans Les Trois Lunes, produit par je ne sais quel studio d'Hollywood et avec un budget beaucoup trop important pour que l'on appelle pas ça du gâchi.
- Alors tu joues dans le prochain film de Spielberg ?
- Exactement.
Flore sortit le nez de son livre, et dit :
- Si ça se trouve, c'est vrai.
- Flore redescend sur Terre, on est en France, pas aux States, la rabroua Malicia.
- Dans le dernier H.P., deux des actrices principales étaient françaises.
- Oui, mais elles ont sans doute passé un casting un peu plus serieux que celui-la.
- Au contraire, si j'avais été producteur d'un film comme ça, j'aurai fait un casting bidon pour que seules les personnes motivées viennent. Au moins, on est pas motivé par l'appât du gain. - Si tu le dis...Mais il n'empêche que ce genre de truc, ça n'arrive qu'aux autres.
Flore haussa les épaules et retourna à sa lecture. La sonnerie, cette chère et délicate sonnerie, retentit bientôt, et le prof d'anglais pénétra dans la salle.
- C'est parti pour deux heures d'ennui total...soupira Alex.
- Flore, t'as pas un truc à lire ? s'enquit Estrella.
- Ton niveau en anglais n'est pas suffisant pour que je te permette de lire en cours, rétorqua celle-ci.
- C'est vraiment dégueulasse.
- En effet.

Jeudi 27 juillet 2006 à 12:43

Note de l'auteur (c'est moi !) : les noms qui apparaissent ici sont évidemment purement ficitfs, du livre à l'acteur. Au cas où vous vous poseriez la question.

L'épisode casting était passé depuis trois petites semaines, et ma vie était normale à en pleurer. J'ai été privée de sortie parce que j'avais eu 7 au fameux DS de maths, mais vu que je n'avais pas envie de sortir, ça ne m'a pas gênée tant que ça.
Puis, un samedi après-midi...
- Célia ! Téléphone !
C'était mon frère. Mon grand frère, Lucas. Il est sympa, mais il n'a jamais voulu me dire s'il avait une petite copine. A 19 ans, est en fac de medecine. Le malade... (admirez le jeu de mot). Est assez bien foutu. De manière ojective, il a la bogossitude.
Je sortis de ma chambre, descendis les escaliers en râlant et attrapai le téléphone, désespérée. Qui m'appelait sur mon fixe ? Franchement, le portable, connaissent pas les gens ?
- Allô ?
- Bonjour... Je suis Hélène Doran, je vous appelle à propos du casting que vous avez passé.
- Euh...oui.
- Voilà, après réflexion, notre choix s'est fixé sur vous. Si vous êtes toujours d'accord, bien sûr.
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J'étais tellement sidérée que j'en ai perdu la parole. Je fais 1 casting dans ma vie, je fais ça n'importe comment, et je suis prise. La tuile....Les autres devaient vraiment être mauvaises.
- C'est-à-dire que...vous savez j'ai fait ça comme ça, je ne pensais pas...
- Bien sûr, bien sûr. Néanmoins, avant que vous ne refusiez notre offre, il serait judicieux de nous rencontrer, vous ne croyez pas ? Pour que vous nous posiez des questions, etc.
- Euh...oui, oui, si vous voulez. Je...je sais pas, il faut que je demande à mes parents s'ils sont d'accord et...
- Je comprends. Je peux leur parler si vous le souhaitez.
...Ouais, ouais, bonne idée, on va faire comme ça.
- Oui, je vais chercher ma mère...
Je pris le combiné, et partis en quête de ma mère. Elle était dans la cuisine.
- Maman...téléphone.
Elle saisit l'appareil en me demandant qui c'était du bout des lèvres. J'ai fait celle qui savait pas.
Oh mon Dieu mon Dieu ce que je vais me prendre dans la tronche...
Après quelques minutes d'une conversation que j'évitai sagement d'écouter ma mère raccrocha. Me regarda. Ouvrit la bouche. [Je m'attendais à la plus grosse enguelade de ma vie. J'avais pas dit à mes parents que j'avais passé ce casting.] Et éclata de rire.
J'étais pétrifiée. Ma mère semblait se foutre de moi. Mais au moins elle n'était pas fâchée.
- Mais quelle idée, enfin ? finit-elle par dire. Un casting...
- Bah moi je voulais pas mais c'est les autres...elles ont dit que j'étais pas cap' de le faire, alors...
- Tu l'as fait.
- Oui.
Ma mère secoua la tête, et demanda :
- C'était un casting pour quoi ?
Euuuuuuh...j'peux avoir une autre question m'dame ?
- Je sais plus maman.
- C'est ton père qui va rire.
- Oh vous êtes lourds...
Mon frère entra dans la pièce :
- Qu'est-ce qui se passe ici ?
- Ta soeur a passé un casting. Les organisateurs veulent la rencontrer.
Et voilà, encore un qui se fout de moi... Je les laissai rire et montai jusqu'à ma chambre. Après une mini quête je trouvais mon portable et appelai Malicia, qui avait dégoté le plan foireux.
- Allô ?
- Malicia, c'est moi.
- Qu'est-ce qui se passe ?
- Le casting qu'on a passé, tu sais pour quoi il était ?
- Absolument aucun idée. Mais c'est pas important, si ?
Bizarrement, je m'attendais pas à ce qu'elle le sache.
- Si, si c'est très important.
- Pourquoi ? T'as été prise ?
Elle rit, l'inconsciente. Ausecoursmondieupourquoimoi ?
Quand elle s'aperçut que je ne riais pas, elle s'arrêta net.
- Cél' ?
- Malicia, un jour, je te tuerai.
- Oh non...me dis pas qu'ils t'ont prise ?
Elle partit dans son délire sans que je sache vraiment pourquoi.
- Bon, écoute, je vais aller réviser mon discours pour la cérémonie des Oscars.
Et je lui raccrochai au nez.
Oh p***** la tuile. J'en reviens pas.

Vendredi 21 juillet 2006 à 21:46

[Titre bidon.]

Bien. Commençons.

J'avais promis (non, en fait) de vous faire partager les élucabrations dérangées issues de mon cerveau. Il y a beaucoup de choses à dire, des commentaires et des excuses, des clins d'oeil dans ces textes, mais vu que j'ai la flemme de les mettre, il faudra imaginer.
J'espère que vous allez vous marrer.

Episode 1 : Le Jour / Samedi 25 Janvier

   Nous avions cours un samedi matin. Enfin, DS un samedi matin, devrai-je dire. C'était déjà la plaie de devoir se lever tous les autres jours de la semaine, et il fallait en plus qu'on y aille un samedi pour trois heures et demi de mathématiques. Inhumain. Je vous dis que c'est inhumain.
   A la fin du temps règlementaire, nous nous sommes retrouvés dehors, à nous plaindre consciencieusement de la dureté de la vie et de la dernière question de l'exercice 4. Vers midi, la grande question s'est posée : où allons-nous manger ? La réponse vint naturellement sous la forme d'un : "On va chez (nom d'une célèbre chaîne de fast-food) je veux un sunday chocolat sans arachide". Le Groupe (TM) se mit en marche.

  Pour la suite de l'histoire et surtout votre compréhension, je me dois de présenter brièvement le Groupe :
1) Estrella (prononcer Estrellia / oui, je sais ce que vous vous dites) : nous nous sommes rencontrées cette année. C'est une folle qui adore mettre des vêtements colorés (qui parfois jurent affreusement les uns avec les autres. Moi, je l'appelle Arlequine), qui adore la couleur en général mais passe le plus clair de son temps à déprimer pour des raisons orignales et sans cesse renouvelées. Elle a un caractère assez facile, et elle écoute bien sagement en classe (ah ah ah). Attention, j'ai pas dit que c'était une intello.
2) Flore : passe son temps plongé dans des bouquins plus captivants les uns que les autres. Elle est d'ailleurs cilente privilégiée de la plupart des librairies du centre ville / me sert de bibliothèque et critique littéraire. Au niveau physique, on ne peut pas dire qu'elle soit particulièrement remarquable, mais pas qu'elle soit moche non plus. Elle a un caractère bien trempé, et nous nous battons souvent. Mais je l'adore. Faut pas lui dire, par contre.
3) Julienne : vous n'entendrez jamais personne l'appeler comme ça (à part les profs, et encore). Pour une raison qui m'échappe (c'est surtout que je ne m'en rappelle plus) tout le monde la connaît sous le nom de Malicia. Ce qui a un rapport direct avec son caractère, mais aucun avec le personnage d'un certain comics auquel vous pensez tous. S'est récemment teint les cheveux en rouge. Doit être lié à la case en moins de son cerveau.
4) Alex : de son vrai nom Françoise-Marie-Alexandrinne Constance Elisabeth Charlotte Versoud de Langlois, il est beaucoup plus simple que vous ne reteniez qu'Alex. Est, comme son nom l'indique, de la noblesse. Ce qui ne l'empêche pas de manger n'importe comment ses sandwiches au poulet. Néanmoins elle garde de son éducation une certaine retenue (qui, quand elle lâche, est prémice à moult catastophes potentielles) et peut être extrêmement maniérée quand elle le veut.
5) Moi. M'appelle Célia, c'est tout ce que vous avez besoin de savoir pour le moment.

  Reprennons :
 Assise à table (enfin, si on peut appeler ça une table) je suggérai que nous abandonnions l'idée du casting.
- Ah tu as peur ! s'exclama Estrella.
- Pas du tout, mais je préférerai aller au cinéma.
- Quelque chose me dit que c'est un gros mensonge...argua Alex.
- Mais non ! Foutez-moi la paix je vous dis juste que je veux aller au cinéma !
  Elles se mirent à scander "trouillarde" et j'abandonnai.
- On parie que j'y vais à vorte casting pourri ?
- J'attends de voir ça avec impatience, ironisa Flore.
- Oh, toi, tu vas même pas le faire, alors ferme-la.
   Nous finîmes nos sunday, et partîmes. Je dois avouer qu'on s'est paumées en cherchant l'adresse (moi, je suis innocente, j'habite dans cette ville depuis seulement neuf ans). Je me pris à espérer que nous n'allions pas trouver. Manque de bol, un pinpin indiqua la direction à suivre à Malicia et nous nous retrouvâmes dans un appartement pourri, au troisième étage d'un immeuble pourri, assises sur des chaises pourries dans une salle d'attente pourri. Mais il faisait beau. Froid, mais beau.
   Une brave femme, la trentaine jeune, nous donna des fiches à remplir avec nom, prénom, adresse et tout le train-train habituel. J'avais pas envie de remplir la mienne, alors je l'ai donnée à Flore, qui s'est fait une joie de le faire. J'ai vaguement observé les autres personnes. Le spectacle était tellement terrifiant que je n'ose le décire. De plus, j'étais tellement stressée que je me demande pourquoi je ne me suis pas carapatée pendant qu'il était temps. Nous avons attendu deux bonnes heures dans cette salle d'attente pourrie, assises sur nos sièges pourris. Comme je n'avais pas envie que les autres voient à quel point je flippais, j'ai pris le parti de la fille qui s'ennui à mourir et qui sort le tome 2 de la Légende des Dieux. A un moment, plongée dans le livre et la musique que diffusait aimablement mon lecteur mp3, je m'apperçus que Malicia avait disparu.
- Elle est partie où, l'autre timbrée ? m'enquis-je avec affabilité.
- Catsing, ma chère, répondit Estrella.
- Sérieux ?
- Elle s'est portée volontaire pour y aller en premier.
- Elle est vraiment timbrée, conclus-je.
   Je rangeais mon livre et mon mp3, l'estomac noué. Il y avait deux solutions : passer pour une débile devant ces gens que je ne connaissais pas, ou perdre la face devant mes copines qui s'en souviendraient jusqu'à notre mort.
   Ah p*****...je crois que je préfère encore passer pour une débile devant des gens que je ne connais pas.
   Je vous épargne la suite. Estrella revint une petite dizaine de minutes plus tard. Dans son regard, on voyait qu'elle avait vraisemblablement passé les quinze minutes précédentes à se marrer comme une baleine. Une bonne grosse baleine. Malicia disparut derrière l'étrange porte. Elle revint peu après, et joignit son fou rire à celui de Estrella. Alex y alla, revint, se marra. Elle cessèrent toutes les trois de rire et de se raconter leur experience pour me regarder avec un sourire narquois passer la porte. Je les hais, je les hais, je les hais.
   La pièce dans laquelle me fit pénétré notre hôtesse d'accueil était plutôt sombre, et totalement vide à l'exception d'une table et de trois chaises. Les grandes fenêtres étaient obsturées par des volets ajourés, ne laissant passer qu'une faible lumière, éclairant le parquet sombre et abîmé et les murs blancs ternis. J'avançai. Je me demande encore comment j'ai fait, mais je suis allée jusqu'à cette table et j'ai dit bonjour à ces gens. Deux hommes, une femme, en plus de l'hôtesse. Ils avaient l'air au moins aussi désespérés que moi après mon DS de maths du matin. Je trouvai ça amusant comme comparaison, et ça me fit rire. Vous vous êtes déjà tapé un fou rire sans raison devant des gens que vous ne connaissez pas ? D'experience, je peux vous dire que c'est la honte. Heureusement, je me repris très vite, et m'excusai auprès de ces braves gens:
- Je suis désolée...je ne sais pas pourquoi mais j'ai trouvé cette situation comique.
   Aucune réaction.
   Puis l'homme qui était au centre prit la parole. Il avait à tout casser quarante ans, les cheveux bruns, une légère barbe. Quand il me parla, il avait un abominable accent que j'étais bien en peine d'identifier, mais sans doute étranger (oui, j'aurai du flairer l'embrouille à ce moment là). Il avait également un sourire assez sympa.
- Les jeunes filles rient beaucoup, ici, dit-il. C'est agréable.
- Si vous voulez parler des filles qui sont passées avant moi, je m'excuse pour elles. L'une d'entre nous a eu l'idée de venir, et j'ai peur qu'elles vous aient fait perdre votre temps.
   Quel genre d'amie étais-je, pour les balancer comme ça ? Réponse : le genre qu'on oblige à passer un casting pourri au lieu d'aller au cinéma voir un super film d'animation avec des ours et des marmottes qui parlent.
- C'était très amusant, me contredit mon interlocuteur. Mais elles ne jouent pas très bien la comédie.
- Moi non plus, vous savez.
- Essayez, je vous dirai si vous avez raison.
   Je vous épargne le passage où on me fait lire des tas de phrases qui n'ont aucun liens les unes avec les autres, en essayant de faire passer des sentiments dans le ton. Je vous épargne aussi le passage où je dûs déclamer une tirade de "L'importance d'être Constant" d'Oscar Wilde. Elle est bien cette pièce. Je n'avais pas vraiment honte, parce que le gars du milieu me regardait toujours en souriant. Et puis, j'avais l'habitude. Dans ma salle de bain, je suis une star. Les "gens' n'ont fait aucune remarque, ils m'ont regardée, pris deux ou trois notes, et voilà.
- Vous vous en êtes bien sortie, m'assura le quarantenaire lorsque j'eus terminé.
   Il consulta la fiche remplie par Flore et me demanda :
- Vous n'avez jamais pris de cours de théâtre ?
- Non.
   Il se gratta la barbe un instant et continua :
- Est-ce que vous parlez anglais ?
- Euh...oui, assez bien, finis-je par répondre, un peu surprise.
   Et c'était vrai. J'étais forte en anglais. 18,5 au dernier DS. Admirez l'artiste...
   Il écrivit encore d'autres trucs sur sa feuille, me regarda, sourit, et me dit:
- Très bien, merci d'être venue.
   C'est ça, c'est ça. Merci à vous de m'avoir pourri mon samedi après-midi, à la prochaine.
   Quand je suis sortie, j'ai regardé bien hautement mes compagnes, et je leur ai sorti :
- Qui a dit que j'étais pas cap' de le faire ?
   Silence intergalactique. Qu'est-ce que j'aime ça...

Vendredi 21 juillet 2006 à 11:29

J'avais parlé, dans des temps plus anciens, d'une quelconque histoire que j'écrirai. Un truc intellectuellement limité, qui n'aurait pas pour but de gagné le prix Medicis (surtout pas le prix Médicis) ni de détrôner mon pote Harry du hit parade des livres les plus vendus. Un truc stupide mais drôle (enfin, question de goût), comme je les aime.

Vous êtes donc prévenus.

Et c'est fait. J'ignore comme cette idée m'est venue, mais elle est venue. J'ai joué sur un "rêve" commun : devenir une star... C'est cool d'être une star. Mais ça peut aussi être la tuile. Et j'adore les tuiles.

Avant-goût gouteux. Si on peut dire.

"Dans ma vie, tout à commencé à foirer le jour où je me suis présenté à cette saleté de casting. A la base, pourtant, c'était une super idée pour se taper un bon délire entre copines. On avait lu sur le panneau d'affichage de la librairie de la rue des Pingouins (authentique) qu'une personne X organisait un casting. On recherchait une jeune fille entre 14 et 18 ans, sans autres conditions. Bêtes comme nous le sommes et étant âgées de 15 ans trois-quart à 17 ans depuis un mois, nous y sommes allées, pensant qu'il s'agissait au pire d'un spot publicitaire, au mieux, d'un film d'auteur. De toute façon, aucune de nous n'ayant fait de théâtre, ou ayant récité un poème avec une quelconque passion lyrique, il n'y avait aucune chance que nous soyons prises. Et là, nous nous mettions le doigt dans l'oeil jusqu'au coude. Je peux vous le dire, ça fait mal. "

Samedi 15 juillet 2006 à 13:02

IL était une fois dans un pays lointain, une jeune fille qui s'appelait Madly. Fille des rois d'Irlande, elle avait été élevée loin de son pays à la suite de la spoliation de ses terres par les infâmes Anglais. Néanmoins, comme toute les princesses, elle grandit en grâce et en beauté, jusqu'à l'âge de quinze ans. Cet année marqua son entrée à l'étrange lycée, genre de couvent des temps modernes. Comme toute les princesses qui se repsectent, elle rencontra son prince charmant. Pas si charmant que ça, finalement. Aidée de ses fidèles amies, elle combattit La Bougresse, l'infâme traitresse qui avait tenté, par d'immondes procédés, de détourner le Prince Xavier de sa promise, la Duchesse Julie de Btredzeland. Prise de pitié au moment du coup fatal, elle lui laissa la vie sauve.

Décidant qu'on pouvait vivre sans homme, Madly repoussa les nombreux prétendants qui se pressaient autour d'elle, et invita ses fidèles amies à passer des vacances dans le château familial. Là se réunissait chaque année la parentèle de la princesse....moult cousins, oncles et tantes, grands-oncles et grandes-tantes se trouvaient là.

Quelles nouvelles aventures attendent la princesse Madly et ses amies, la reine Eldressie du Gondor et la reine Maëllia Leilan d'Enym Arnen ?

Votre saga de l'été, bientôt sur Anotherworld Channel ...

PS : Madly, j'ai effectivement oublié ton anniversaire, vraiment navrée ...Happy birthday !

Vendredi 30 juin 2006 à 14:41

Parce que vous savez [ah non, c'est vrai, vous savez pas] que j'adore mettre des extraits de mes élucubrations non-philosophiques mais très fantasyques [c-à-d mon roman n°1 (oui, il en y a plusieurs...j'ai trop d'idées pour toutes les écrire, mais je m'y emploie)]...cette phrase ne veut rien dire...Bref. J'ai écrit ça hier soir, j'ai bien aimé, alors je publie.

Post-scriptum ante-lecturum : je ne sais pas si les non-initiés peuvent comprendre... après relecture, il apparaît que non. Navrée. Je voulais aussi dire à mes inombrables fans (...) que j'avais tué la maman d'Auxence  (ledit Enéïs) et le frère de Lia (ladite Maëllia Leilan) dans la foulée.

{   Les soldats angéliques qui n'avaient pas été préposés à la coordination étaient restés derrière le gros de l'armée, attendant que leur aide soit requise.

-          Je trouve terriblement angoissant de ne pas savoir ce qui se passe, soupira Onatel.

-          Rien ne nous empêche d'aller voir.

-          Aucun de vous ne bougera tant que personne ne nous l'aura demandé, tonna Balléan. Nous pourrions interférer avec la magie des sorcières.

-          Et Maëllia Leilan nous en voudrait beaucoup, ajouta finement Uhalice.

-          Ce n'est pas très grave, elle nous pardonnera si on envoie Enéïs, railla Onatel.

-          Vous êtes priés de garder vos remarques spirituelles pour vous, décréta l'Ange en question.

-          Allez, avoue…

-          Avouer quoi ?

-          Qu'elle te rend dingue.

-          Je ne vois pas de quoi tu parles.

-          En même temps, je te comprends…elle si belle…si intelligente…si ensorcelante…

-          Tellement captivante et si douce…renchérit Uhalice avec une ironie impalpable.

   Ledit Enéïs avait beaucoup de mal à s'empêcher de rougir.

-          Nous sommes amis, point.

   La jeune génération angélique (c'est-à-dire les moins de deux milles ans) s'amusait bien. Alors que les plus vieux, eux, ne trouvaient pas ça drôle du tout, et préférèrent s'éloigner, laissant leur Prince dans une grande détresse.

-          Mensonges et tromperies ! J'ai bien vu la façon dont tu la regardes, s'écria Métamnon.

-          Est-ce que tu l'as déjà embrassée ?

-          Nous savons tous que tu as failli l'épouser, quand tu étais en Avenin, déclara Onatel en guise de justification à l'incongrue demande.

   Le silence se fit pesant, très pesant. L'intéressé cherchait un moyen de se sortir de cette galère.

-          J'admets que j'ai demandé sa main à son père. Mais c'était avant de savoir qu'elle hériterait du trône d'Enym Arnen. Quant à savoir se je l'ai embrassée, ça ne vous regarde pas.

-          Ah ah ! Tu ne nies pas !

-          Oh vous me saoulez. Trouvez-vous une personne qui vous racontera sa vie amoureuse.

-          Tu es la seule personne qui ait une vie amoureuse dans le Troisième Monde, Enéïs, remarqua Métamnon, un soupçon de mélancolie dans la voix.

   C'était malheureusement l'évidence même. Un instant de silence douloureux plana sur l'assistance.

-          D'accord…je reconnais les faits. Je l'ai embrassée.

   Un mouvement d'amusement parcourut le cercle et de nombreuses claques anéantirent momentanément la sensibilité du dos de l'heureux soupirant.

-          Est-ce qu'elle embrasse bien, au moins ?

-          Essaie, tu verras.

-          Si galamment proposé…}

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