Question : est-ce que quelqu'un sait combien de temps est sensé durer un tournage ? Lis pas assez de magazines popole, moi. D'après ce que je sais et mes calculs, faudrait environ deux mois aux acteurs pour tourner les scènes, plus tous les bidouillages techniques après...je sais pas. Et c'est pas bien grave. Pour l'intrigue, quatre mois, c'est bien.
Mes parents et les gens du casting mystérieux s'étaient mis d'accord pour un déjeuner d'affaire (mes parents travaillent pas mal : mon père est avocat et ma mère prof de lettres à la fac) le jeudi suivant. Fort heureusement, j'avais deux heures pour manger ce jour-là. Les trois heures de la matinée filèrent beaucoup trop vite à mon goût. A onze heures, je sortis sous le regard de mes amies mortes de rire, ainsi que de leur tripoté de petits copains. Franchement, je les hais. Je les hais tous autant qu'ils sont. Retrouvai mes parents, qui prirent la peine de me titiller un peu avant de retourner à leur conversation précédente. J'avais envie de pleurer. Sérieusement, comment est-il possible que j'ai autant de poisse ? Tout les monde se foutait de moi, mais j'ai rien fait ! C'était quand même pas de ma faute !
En réaction à l'injustice de la vie, je me mis à faire du lard. Expression pourrie, je sais bien, c'est celle qu'utilise mon père pour parler de mes pseudo-crises existencielles.
- Tu viens ma chérie ? me demanda mon papounet en sortant de la voiture.
Non, finalement, je pense que je vais rester là. Je vais...je vais réflechir un peu.
- Allez, dépêche toi, on va être en retard.
- C'est bon j'arrive...
- Et voilà qu'elle râle ! Mais personne ne t'a obligée à passer ce foutu casting ! s'irrita mon père.
- Tu m'as vue ? Tu pensais que j'y allais pour avoir le poste ? rétorquai-je.
En y réflechissant bien, on pourrait voir ça comme une virée entre copines qui aurait mal tourné. Un peu comme si on était allées se prendre une cuite et qu'en ressortant on avait été arrêtées pour troubles de l'ordre public.
Ouais. Non, en fait, pas du tout.
- Eh bien la prochaine fois tu réflechiras.
- Oui, ça, ça me paraît évident.
Nous pénétrâmes dans la brasserie (une brasserie sympa, avec une déco années folles et des serveurs assez mignons - je plaisante). Le brave barbu qui avait été aimable était là, ainsi qu'une autre personne. Je crois que c'était la femme du casting, mais je n'en mettrai pas ma main à couper.
Ils nous saluèrent, se présentèrent (la fameuse Hélène Doran et Mrs Andrew Johnsson (je savais bien qu'il était pas français, celui-là / Johnsson c'est pourri comme nom, tant qu'on y est)) commencèrent à discuter de la pluie et du beau temps avant de consulter le menu. Je pris un steak frites. On s'en fout. Je sais.
Pendant que nous mangions, mes parents discutèrent et discutèrent encore, interrogeant les étranges personnes qui m'avaient choisie pour une fonction obscure et une raison tout aussi sombre. Je n'écoutais pas vraiment. Je m'en foutais royalement. Tout ce que je voulais, c'était finir mon steak, prendre un dessert et retourner au lycée. Après avoir aimablement décliné leur offre d'emploi.
- Alors, dit Mrs Johnsson en repoussant son assiette. Parlons de ce qui nous intéresse.
J'avais envie de lui sauter dessus et de le griffer. Mrrrraaaou !
Pardon.
...Reprenons.
- Comme je vous l'ai dit au téléphone, reprit Héléne, la belle Hélène (enfin, belle...), votre fille correspond parfaitement au profil que nous recherchons.
Parce que je corresponds à un profil ? Je croyais que je venais d'une autre planète. Genre Krypton, comme Superman. Quoique, non. Porter du bleu EDF et une culotte rouge...beurk.
- Eh bien... nous aimerions savoir de quoi il s'agit réellement avant de pouvoir envisager une réponse, déclara mon père.
- Celia de vous a pas expliqué ?
Je crus devoir intervenir.
- Je ne sais pas à quoi correspond le casting que vous m'avez fait passé, dis-je. Je vous ai dit que je faisais ça pour m'amuser avec des amies.
Ils s'entre regardèrent.
- Merveilleux, finit par dire le barbu.
Je rêvais. Je me débrouillais pour leur faire gentiment par de mon inintérêt pour leur truc, et il trouvait ça génial.
- Je ne sais pas si vous savez, mais un important studio d'Hollywood a financé l'adaptation au cinéma de la trilogie de Harvey Henvy "Les Trois Lunes".
Si, je le savais. J'adore ces bouquins (une découverte de Flore le-rat-de-bibliothèque) et j'avais appris par un quelconque moyen que je ne sais plus qui allait les adapter au cinéma. Sans doute par Malicia ou Estrella, qui adoraient lire des magazines bidons sur les stars et leurs histoires hyper-intéressantes.
- Vous ne voulez pas dire que ce casting c'était pour ça ? demandai-je.
- Eh bien...si.
Je lui ris au nez pour la seconde fois. Mais là, c'était vraiment drôle. Ce mec voulais me faire croire que j'avais été prise pour jouer dans un film produit par un studio hollywoodien. Morte de rire. M-D-R. L-O-L. E-X-P-D-R. [c'est comme ça qu'on dit ?]
Autour de la table, mes parents et les autres tarés me regardaient m'étouffer de rire. Pendant que je riais, l'homme donna un truc à mon père, qui se transforma aussitôt en SuperAvocat, le superhéros des avocats. J'adore l'avocat, surtout avec du citron et du sel. Avec des crevettes, aussi, c'est pas mal.
Au bout d'un bon moment, je parvins à m'arrêter.
- Bon, dis-je. C'était drôle, mais je vais devoir retourner au lycée.
- Celia, s'il te plaît, tais-toi, m'intima mon père, plongé dans sa lecture.
- Qu'est-ce qu'il est en train de lire ? m'enquis-je.
- Le contrat que nous avons rédigé pour vous, si vous acceptez, m'informa Héléne.
- C'était vraiment pas une blague ?
- Non.
- Est-ce que je pourrais avoir une explication : comment se fait-il que vous ayiez fait un casting dans une ville comme ici ?
- Nous avons organisé des casting comme celui-là dans les plus grandes villes de France.
- Mais...pourquoi ?
- Une lubie de l'auteur. Il tenait absolument à ce que l'actrice qui jouerait Sylfaen soit une française, inconnue de préférence. Il trouve ça exotique et mystérieux.
Sylfaen...?!...comme la fille qui est l'amoureuse du héros et qui est aussi la fille du roi des Sylvains ? C'est pas possible, je dois être en train de faire un rêve tordu. Vraiment tordu.
- ...mais c'est un des personnages principaux, balbutiai-je.
- Oui, oui, c'est exact.
Seigneur Dieu, je ne sais pas si c'est un rêve ou un cauchemar...J'ai été chosie pour jouer un premier rôle dans un film hollywoodien à budget incalculable qui est l'adaptation d'un de mes livres préférés. Je suis la seule personne au monde à qui un truc pareil pouvait arriver. On aurait dit le scénario d'un mauvais roman. Je veux me réveiller.
- Mais je...c'est pas possible enfin, il y a forcément quelqu'un de meilleur que moi...
- Votre façon de jouer est très naturelle, me contredit Héléne. Vous êtes douée, il faut juste travailler un peu.
Mon père finit sa lecture, me regarda et dit :
- La prochaine fois que tu as une idée comme ça, surtout, ne te retiens pas.
Puis il discuta pendant un moment avec Mrs Johnsson, pendant que ma mère s'informait auprès d'Hélène.
- Si jamais Celia décide d'accepter...comment ça va se passer ?
- Eh bien, elle prendra des cours de théâtre et d'anglais plusieurs fois par semaine jusqu'en juin. Ensuite, elle devra rejoindre l'Autriche, où nous allons tourner dans un premier temps, puis nous irons en Angleterre, à Los Angeles et en Nouvelle-Zélande.
- Combien de temps pour tout ça ?
- Quatre mois pour le premier film. Le second sera tourné à partir de février l'année prochaine et le troisième en novembre.
- Mais elle a des cours à suivre...
- Ce n'est pas un problème. La production engagera des professeurs qui lui donnerons des leçons.
- Mais le bac...
- Elle sera au niveau, il lui suffira de se présenter en candidat libre.
Apparemment, ils étaient préparés à toutes les éventualités. Mon père finit avec Mrs Johnsson et regarda sa montre.
- Il va falloir y aller, sinon tu vas être en retard.
- D'accord.
Nous nous séparâmes, après que mes parents eurent négocié un délai de quelques jours pour que nous puissions réfléchir à tout ça. Arrivés dans la voiture, ma mère dit :
- Ma fille est une future grande actrice d'Hollywood. Je peux pas le croire.
- Maman...
- En tout cas, ce contrat m'a l'air très bien. Evidemment, tu devras t'engager à faire les trois films et tu as une exclusivité de deux ans, mais sinon, c'est très correct.
Gros avantage d'avoir un père avocat. Je n'avais même pas besoin de quelqu'un pour examiner mes contrats.
Mais qu'est-ce que je dis moi ? "Mes contrats"...faut vraiment que j'arrête le jus d'ananas. Est-ce que je vous ai dit que j'adore le jus d'ananas ?
Je sautais hors de la voiture et regagnai ma classe de SVT. Mon cerveau fonctionnait à plein régime. D'abord, il n'était pas question que j'en parle à mes copines, elles allaient encore me saouler. Je ne savais pas non plus si je devais accepter ou refuser. J'aurai bien aimé dire oui, parce que c'était quand même terriblement tentant de jouer dans ce film, gagner un max d'argent et devenir une star. En plus, j'aurais des super costumes. Mais en même temps, ça signifiait que je devais sacrifier mes vacances d'été, louper la moitié des deux prochaines années scolaires et que les gens risquaient de me reconnaître dans la rue, et que des tas de filles allaient être jalouses de moi, et que j'allais avoir des tas de faux amis. En plus, je devrais vraisemblablement embrasser le gars qui jouerait Aenaël. Je n'étais pas certaine d'en avoir très envie.
Enfin...restait à voir la tête du gars.
- Alors ? me demanda Estrella avec un sourire abominablement ironique.
Deux solutions : lui mettre mon poing dans la tête ou lui faire avaler sa langue.
- Oui ?
- On t'a engagée pour jouer dans la prochaine pub pour une marque de lessive ?
- Je n'ai pas encore donné ma réponse.
- Je vais regarder la télé en boucle rien que pour te voir et rire.
- Estrella, ouvre bien grand tes oreilles : je ne vais pas jouer dans une pub bidon, parce que primo je n'ai dit ni oui ni non, et qu'ensuite ça n'a rien à voir avec la publicité.
- Oh, oh...film d'auteur à petit budget sur la vie des lycéens français ?
- Mais qu'est-ce que je vous ai fait ? C'est quand même pas de ma faute si les producteurs m'ont choisie !
- Tu t'entends parler ? intervint Alex. "Les producteurs"... on est pas à Hollywood.
Eh m**** ça m'a échappé.
Et en plus, on était à Hollywood.
- Il y a toujours des gens qui paient, même pour une pub bidon, ma chère, et ça s'appelle des producteurs.
A cet instant, je brûlais d'envie de leur balancer que j'étais préssentie pour jouer Sylfaen dans Les Trois Lunes, produit par je ne sais quel studio d'Hollywood et avec un budget beaucoup trop important pour que l'on appelle pas ça du gâchi.
- Alors tu joues dans le prochain film de Spielberg ?
- Exactement.
Flore sortit le nez de son livre, et dit :
- Si ça se trouve, c'est vrai.
- Flore redescend sur Terre, on est en France, pas aux States, la rabroua Malicia.
- Dans le dernier H.P., deux des actrices principales étaient françaises.
- Oui, mais elles ont sans doute passé un casting un peu plus serieux que celui-la.
- Au contraire, si j'avais été producteur d'un film comme ça, j'aurai fait un casting bidon pour que seules les personnes motivées viennent. Au moins, on est pas motivé par l'appât du gain. - Si tu le dis...Mais il n'empêche que ce genre de truc, ça n'arrive qu'aux autres.
Flore haussa les épaules et retourna à sa lecture. La sonnerie, cette chère et délicate sonnerie, retentit bientôt, et le prof d'anglais pénétra dans la salle.
- C'est parti pour deux heures d'ennui total...soupira Alex.
- Flore, t'as pas un truc à lire ? s'enquit Estrella.
- Ton niveau en anglais n'est pas suffisant pour que je te permette de lire en cours, rétorqua celle-ci.
- C'est vraiment dégueulasse.
- En effet.
Samedi 5 août 2006 à 20:09
Vendredi 4 août 2006 à 17:44
[Finalement j'ai eu une idée d'article.]
J'ai écrit un jour [eh oui, moi personnellement] :
Une copine à une autre :
- Je suis amoureuse...
- Eh merde.
Ce qui traduit parfaitement mon sentiment face à tous ces petits couples qui s'aiment jusqu'à la mort et cassent trois semaines plus tard, ou encore ceux qui ne savent pas parler d'autre chose que de leur "bébé" ou encore ceux qui se font briser le coeur et qui ne s'en remettront jamais, ou encore ceux qui abandonnent leurs amis. En cherchant, je pourrais continuer longtemps.
Tout ceci me gave à un point...
L'amour, c'est bien joli, mais quelques fois, c'est très chiant. Je ne sais pas trop comment expliquer ça...je suis sûre que mon point de vue fait déjà l'unanimité.
Je suis pour les couples style July-Xavier, c'est-à-dire pas encombrants, mignons, etc.
Ceux qui me connaissent savent à quel point je dédaigne ces choses-là. Ceux qui ne me connaissent pas peuvent penser que je suis jalouse...Mais tout le monde aura compris ce que je veux dire :
VIVE LES CELIBATAIRES !
PS : je me demande si j'ai encore écrit un article polémique ? lol
Vendredi 4 août 2006 à 17:15
Le titre n'a rien à voir avec le reste. C'est juste qu'il pleut. Que j'ai fait un gâteau raté. Et que je m'ennuie comme un rat mort...
Si j'avais été dans un grand jour, j'aurai pu écrire un article sympa, avec de l'humour pourri et des phrases qui ne veulent rien dire.
Ah que je m'ennuie !
Florimonde, reviens je t'en prie !
[imaginez à quel point je dois m'ennuyer lol]
PS : pas de PS.
Lundi 31 juillet 2006 à 11:22
Est-ce que quelqu'un sait où est mon téléphone portable ?
o_O
Vendredi 28 juillet 2006 à 22:08
Même si t'es pas fan, ça t'empêche pas de lire.
Je fais une petit pub pour les parodies du blog de Naru où on trouve de très amusantes parodies qui tourne en ridicule (ou du moins en beaucoup moins dramatique) cet fresque épique qui se déroule dans un endroit mystérieux appelé Terre du Milieu, où les gens peuvent avoir les oreilles pointues, très pointues ou normales. Ils peuvent aussi avoir les pieds poilus.
Donc si tu as envie de découvrir le SdA d'une autre façon, clique !
Quand c'est moi qui le fait, tout de suite, c'est moins bien.
Jeudi 27 juillet 2006 à 12:43
Note de l'auteur (c'est moi !) : les noms qui apparaissent ici sont évidemment purement ficitfs, du livre à l'acteur. Au cas où vous vous poseriez la question.
L'épisode casting était passé depuis trois petites semaines, et ma vie était normale à en pleurer. J'ai été privée de sortie parce que j'avais eu 7 au fameux DS de maths, mais vu que je n'avais pas envie de sortir, ça ne m'a pas gênée tant que ça.
Puis, un samedi après-midi...
- Célia ! Téléphone !
C'était mon frère. Mon grand frère, Lucas. Il est sympa, mais il n'a jamais voulu me dire s'il avait une petite copine. A 19 ans, est en fac de medecine. Le malade... (admirez le jeu de mot). Est assez bien foutu. De manière ojective, il a la bogossitude.
Je sortis de ma chambre, descendis les escaliers en râlant et attrapai le téléphone, désespérée. Qui m'appelait sur mon fixe ? Franchement, le portable, connaissent pas les gens ?
- Allô ?
- Bonjour... Je suis Hélène Doran, je vous appelle à propos du casting que vous avez passé.
- Euh...oui.
- Voilà, après réflexion, notre choix s'est fixé sur vous. Si vous êtes toujours d'accord, bien sûr.
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J'étais tellement sidérée que j'en ai perdu la parole. Je fais 1 casting dans ma vie, je fais ça n'importe comment, et je suis prise. La tuile....Les autres devaient vraiment être mauvaises.
- C'est-à-dire que...vous savez j'ai fait ça comme ça, je ne pensais pas...
- Bien sûr, bien sûr. Néanmoins, avant que vous ne refusiez notre offre, il serait judicieux de nous rencontrer, vous ne croyez pas ? Pour que vous nous posiez des questions, etc.
- Euh...oui, oui, si vous voulez. Je...je sais pas, il faut que je demande à mes parents s'ils sont d'accord et...
- Je comprends. Je peux leur parler si vous le souhaitez.
...Ouais, ouais, bonne idée, on va faire comme ça.
- Oui, je vais chercher ma mère...
Je pris le combiné, et partis en quête de ma mère. Elle était dans la cuisine.
- Maman...téléphone.
Elle saisit l'appareil en me demandant qui c'était du bout des lèvres. J'ai fait celle qui savait pas.
Oh mon Dieu mon Dieu ce que je vais me prendre dans la tronche...
Après quelques minutes d'une conversation que j'évitai sagement d'écouter ma mère raccrocha. Me regarda. Ouvrit la bouche. [Je m'attendais à la plus grosse enguelade de ma vie. J'avais pas dit à mes parents que j'avais passé ce casting.] Et éclata de rire.
J'étais pétrifiée. Ma mère semblait se foutre de moi. Mais au moins elle n'était pas fâchée.
- Mais quelle idée, enfin ? finit-elle par dire. Un casting...
- Bah moi je voulais pas mais c'est les autres...elles ont dit que j'étais pas cap' de le faire, alors...
- Tu l'as fait.
- Oui.
Ma mère secoua la tête, et demanda :
- C'était un casting pour quoi ?
Euuuuuuh...j'peux avoir une autre question m'dame ?
- Je sais plus maman.
- C'est ton père qui va rire.
- Oh vous êtes lourds...
Mon frère entra dans la pièce :
- Qu'est-ce qui se passe ici ?
- Ta soeur a passé un casting. Les organisateurs veulent la rencontrer.
Et voilà, encore un qui se fout de moi... Je les laissai rire et montai jusqu'à ma chambre. Après une mini quête je trouvais mon portable et appelai Malicia, qui avait dégoté le plan foireux.
- Allô ?
- Malicia, c'est moi.
- Qu'est-ce qui se passe ?
- Le casting qu'on a passé, tu sais pour quoi il était ?
- Absolument aucun idée. Mais c'est pas important, si ?
Bizarrement, je m'attendais pas à ce qu'elle le sache.
- Si, si c'est très important.
- Pourquoi ? T'as été prise ?
Elle rit, l'inconsciente. Ausecoursmondieupourquoimoi ?
Quand elle s'aperçut que je ne riais pas, elle s'arrêta net.
- Cél' ?
- Malicia, un jour, je te tuerai.
- Oh non...me dis pas qu'ils t'ont prise ?
Elle partit dans son délire sans que je sache vraiment pourquoi.
- Bon, écoute, je vais aller réviser mon discours pour la cérémonie des Oscars.
Et je lui raccrochai au nez.
Oh p***** la tuile. J'en reviens pas.
Mardi 25 juillet 2006 à 16:07
J'avais écrit un article pour dire que mon message publicitaire tellement bien passait, et ce c** d'ordinateur a planté. Voila.
Mardi 25 juillet 2006 à 12:23
Parce que j'ai vu le making of de Pirates (avec ou sans "s" ? on s'en fout) des Caraïbes (avec ou sans "s" ? lol) II : ...euh... [une histoire de coffre, je crois]. Je suis en plein délire sur une phrase de ce bon vieux Jack.
Mise en situation :
Elisabeth : un jour viendra où vous pourrez enfin agir avec honneur.
Jack : je les attends, les moments comme ça. Je leur fais un petit signe de la main, quand je les vois passer...
Voilà. De toute façon, j'ai passé la moitié du premier film à me marrer devant le bateaux qui coulent en entrant au port, les baffes pas vraiment méritée et autres, et il paraît que le second est encore plus drôle, alors j'attends ça avec impatience.
Je vais peut-être acheter le DVD. Sauf que j'ai plus une tune....pas grave, mes grands-parents arrivent samedi.
Oui, moi aussi j'ai honte pour moi.
PS : en cherchant une image, j'ai trouvé le nom du 2e film : le secret du coffre maudit
PPS : je sais, c'est l'affiche du premier. Vous ne pensez quand même pas que j'allai me faire c**** à en trouver une du second ? J'ai tapé "Pirates des Caraïbes" (je confirme, il y a un "s") sur gogol, ce cher vieux gogol, et j'ai pris la première image. C'était super intéressant. Et puis j'arrive pas à la réduire correctement...j'en ai marre....
Vendredi 21 juillet 2006 à 21:46
[Titre bidon.]
Bien. Commençons.
J'avais promis (non, en fait) de vous faire partager les élucabrations dérangées issues de mon cerveau. Il y a beaucoup de choses à dire, des commentaires et des excuses, des clins d'oeil dans ces textes, mais vu que j'ai la flemme de les mettre, il faudra imaginer.
J'espère que vous allez vous marrer.
Episode 1 : Le Jour / Samedi 25 Janvier
Nous avions cours un samedi matin. Enfin, DS un samedi matin, devrai-je dire. C'était déjà la plaie de devoir se lever tous les autres jours de la semaine, et il fallait en plus qu'on y aille un samedi pour trois heures et demi de mathématiques. Inhumain. Je vous dis que c'est inhumain.
A la fin du temps règlementaire, nous nous sommes retrouvés dehors, à nous plaindre consciencieusement de la dureté de la vie et de la dernière question de l'exercice 4. Vers midi, la grande question s'est posée : où allons-nous manger ? La réponse vint naturellement sous la forme d'un : "On va chez (nom d'une célèbre chaîne de fast-food) je veux un sunday chocolat sans arachide". Le Groupe (TM) se mit en marche.
Pour la suite de l'histoire et surtout votre compréhension, je me dois de présenter brièvement le Groupe :
1) Estrella (prononcer Estrellia / oui, je sais ce que vous vous dites) : nous nous sommes rencontrées cette année. C'est une folle qui adore mettre des vêtements colorés (qui parfois jurent affreusement les uns avec les autres. Moi, je l'appelle Arlequine), qui adore la couleur en général mais passe le plus clair de son temps à déprimer pour des raisons orignales et sans cesse renouvelées. Elle a un caractère assez facile, et elle écoute bien sagement en classe (ah ah ah). Attention, j'ai pas dit que c'était une intello.
2) Flore : passe son temps plongé dans des bouquins plus captivants les uns que les autres. Elle est d'ailleurs cilente privilégiée de la plupart des librairies du centre ville / me sert de bibliothèque et critique littéraire. Au niveau physique, on ne peut pas dire qu'elle soit particulièrement remarquable, mais pas qu'elle soit moche non plus. Elle a un caractère bien trempé, et nous nous battons souvent. Mais je l'adore. Faut pas lui dire, par contre.
3) Julienne : vous n'entendrez jamais personne l'appeler comme ça (à part les profs, et encore). Pour une raison qui m'échappe (c'est surtout que je ne m'en rappelle plus) tout le monde la connaît sous le nom de Malicia. Ce qui a un rapport direct avec son caractère, mais aucun avec le personnage d'un certain comics auquel vous pensez tous. S'est récemment teint les cheveux en rouge. Doit être lié à la case en moins de son cerveau.
4) Alex : de son vrai nom Françoise-Marie-Alexandrinne Constance Elisabeth Charlotte Versoud de Langlois, il est beaucoup plus simple que vous ne reteniez qu'Alex. Est, comme son nom l'indique, de la noblesse. Ce qui ne l'empêche pas de manger n'importe comment ses sandwiches au poulet. Néanmoins elle garde de son éducation une certaine retenue (qui, quand elle lâche, est prémice à moult catastophes potentielles) et peut être extrêmement maniérée quand elle le veut.
5) Moi. M'appelle Célia, c'est tout ce que vous avez besoin de savoir pour le moment.
Reprennons :
Assise à table (enfin, si on peut appeler ça une table) je suggérai que nous abandonnions l'idée du casting.
- Ah tu as peur ! s'exclama Estrella.
- Pas du tout, mais je préférerai aller au cinéma.
- Quelque chose me dit que c'est un gros mensonge...argua Alex.
- Mais non ! Foutez-moi la paix je vous dis juste que je veux aller au cinéma !
Elles se mirent à scander "trouillarde" et j'abandonnai.
- On parie que j'y vais à vorte casting pourri ?
- J'attends de voir ça avec impatience, ironisa Flore.
- Oh, toi, tu vas même pas le faire, alors ferme-la.
Nous finîmes nos sunday, et partîmes. Je dois avouer qu'on s'est paumées en cherchant l'adresse (moi, je suis innocente, j'habite dans cette ville depuis seulement neuf ans). Je me pris à espérer que nous n'allions pas trouver. Manque de bol, un pinpin indiqua la direction à suivre à Malicia et nous nous retrouvâmes dans un appartement pourri, au troisième étage d'un immeuble pourri, assises sur des chaises pourries dans une salle d'attente pourri. Mais il faisait beau. Froid, mais beau.
Une brave femme, la trentaine jeune, nous donna des fiches à remplir avec nom, prénom, adresse et tout le train-train habituel. J'avais pas envie de remplir la mienne, alors je l'ai donnée à Flore, qui s'est fait une joie de le faire. J'ai vaguement observé les autres personnes. Le spectacle était tellement terrifiant que je n'ose le décire. De plus, j'étais tellement stressée que je me demande pourquoi je ne me suis pas carapatée pendant qu'il était temps. Nous avons attendu deux bonnes heures dans cette salle d'attente pourrie, assises sur nos sièges pourris. Comme je n'avais pas envie que les autres voient à quel point je flippais, j'ai pris le parti de la fille qui s'ennui à mourir et qui sort le tome 2 de la Légende des Dieux. A un moment, plongée dans le livre et la musique que diffusait aimablement mon lecteur mp3, je m'apperçus que Malicia avait disparu.
- Elle est partie où, l'autre timbrée ? m'enquis-je avec affabilité.
- Catsing, ma chère, répondit Estrella.
- Sérieux ?
- Elle s'est portée volontaire pour y aller en premier.
- Elle est vraiment timbrée, conclus-je.
Je rangeais mon livre et mon mp3, l'estomac noué. Il y avait deux solutions : passer pour une débile devant ces gens que je ne connaissais pas, ou perdre la face devant mes copines qui s'en souviendraient jusqu'à notre mort.
Ah p*****...je crois que je préfère encore passer pour une débile devant des gens que je ne connais pas.
Je vous épargne la suite. Estrella revint une petite dizaine de minutes plus tard. Dans son regard, on voyait qu'elle avait vraisemblablement passé les quinze minutes précédentes à se marrer comme une baleine. Une bonne grosse baleine. Malicia disparut derrière l'étrange porte. Elle revint peu après, et joignit son fou rire à celui de Estrella. Alex y alla, revint, se marra. Elle cessèrent toutes les trois de rire et de se raconter leur experience pour me regarder avec un sourire narquois passer la porte. Je les hais, je les hais, je les hais.
La pièce dans laquelle me fit pénétré notre hôtesse d'accueil était plutôt sombre, et totalement vide à l'exception d'une table et de trois chaises. Les grandes fenêtres étaient obsturées par des volets ajourés, ne laissant passer qu'une faible lumière, éclairant le parquet sombre et abîmé et les murs blancs ternis. J'avançai. Je me demande encore comment j'ai fait, mais je suis allée jusqu'à cette table et j'ai dit bonjour à ces gens. Deux hommes, une femme, en plus de l'hôtesse. Ils avaient l'air au moins aussi désespérés que moi après mon DS de maths du matin. Je trouvai ça amusant comme comparaison, et ça me fit rire. Vous vous êtes déjà tapé un fou rire sans raison devant des gens que vous ne connaissez pas ? D'experience, je peux vous dire que c'est la honte. Heureusement, je me repris très vite, et m'excusai auprès de ces braves gens:
- Je suis désolée...je ne sais pas pourquoi mais j'ai trouvé cette situation comique.
Aucune réaction.
Puis l'homme qui était au centre prit la parole. Il avait à tout casser quarante ans, les cheveux bruns, une légère barbe. Quand il me parla, il avait un abominable accent que j'étais bien en peine d'identifier, mais sans doute étranger (oui, j'aurai du flairer l'embrouille à ce moment là). Il avait également un sourire assez sympa.
- Les jeunes filles rient beaucoup, ici, dit-il. C'est agréable.
- Si vous voulez parler des filles qui sont passées avant moi, je m'excuse pour elles. L'une d'entre nous a eu l'idée de venir, et j'ai peur qu'elles vous aient fait perdre votre temps.
Quel genre d'amie étais-je, pour les balancer comme ça ? Réponse : le genre qu'on oblige à passer un casting pourri au lieu d'aller au cinéma voir un super film d'animation avec des ours et des marmottes qui parlent.
- C'était très amusant, me contredit mon interlocuteur. Mais elles ne jouent pas très bien la comédie.
- Moi non plus, vous savez.
- Essayez, je vous dirai si vous avez raison.
Je vous épargne le passage où on me fait lire des tas de phrases qui n'ont aucun liens les unes avec les autres, en essayant de faire passer des sentiments dans le ton. Je vous épargne aussi le passage où je dûs déclamer une tirade de "L'importance d'être Constant" d'Oscar Wilde. Elle est bien cette pièce. Je n'avais pas vraiment honte, parce que le gars du milieu me regardait toujours en souriant. Et puis, j'avais l'habitude. Dans ma salle de bain, je suis une star. Les "gens' n'ont fait aucune remarque, ils m'ont regardée, pris deux ou trois notes, et voilà.
- Vous vous en êtes bien sortie, m'assura le quarantenaire lorsque j'eus terminé.
Il consulta la fiche remplie par Flore et me demanda :
- Vous n'avez jamais pris de cours de théâtre ?
- Non.
Il se gratta la barbe un instant et continua :
- Est-ce que vous parlez anglais ?
- Euh...oui, assez bien, finis-je par répondre, un peu surprise.
Et c'était vrai. J'étais forte en anglais. 18,5 au dernier DS. Admirez l'artiste...
Il écrivit encore d'autres trucs sur sa feuille, me regarda, sourit, et me dit:
- Très bien, merci d'être venue.
C'est ça, c'est ça. Merci à vous de m'avoir pourri mon samedi après-midi, à la prochaine.
Quand je suis sortie, j'ai regardé bien hautement mes compagnes, et je leur ai sorti :
- Qui a dit que j'étais pas cap' de le faire ?
Silence intergalactique. Qu'est-ce que j'aime ça...
Vendredi 21 juillet 2006 à 11:29
J'avais parlé, dans des temps plus anciens, d'une quelconque histoire que j'écrirai. Un truc intellectuellement limité, qui n'aurait pas pour but de gagné le prix Medicis (surtout pas le prix Médicis) ni de détrôner mon pote Harry du hit parade des livres les plus vendus. Un truc stupide mais drôle (enfin, question de goût), comme je les aime.
Vous êtes donc prévenus.
Et c'est fait. J'ignore comme cette idée m'est venue, mais elle est venue. J'ai joué sur un "rêve" commun : devenir une star... C'est cool d'être une star. Mais ça peut aussi être la tuile. Et j'adore les tuiles.
Avant-goût gouteux. Si on peut dire.
"Dans ma vie, tout à commencé à foirer le jour où je me suis présenté à cette saleté de casting. A la base, pourtant, c'était une super idée pour se taper un bon délire entre copines. On avait lu sur le panneau d'affichage de la librairie de la rue des Pingouins (authentique) qu'une personne X organisait un casting. On recherchait une jeune fille entre 14 et 18 ans, sans autres conditions. Bêtes comme nous le sommes et étant âgées de 15 ans trois-quart à 17 ans depuis un mois, nous y sommes allées, pensant qu'il s'agissait au pire d'un spot publicitaire, au mieux, d'un film d'auteur. De toute façon, aucune de nous n'ayant fait de théâtre, ou ayant récité un poème avec une quelconque passion lyrique, il n'y avait aucune chance que nous soyons prises. Et là, nous nous mettions le doigt dans l'oeil jusqu'au coude. Je peux vous le dire, ça fait mal. "