Avoir un ordinateur pour prendre les cours magistraux, c'est bien.
Le problème, c'est qu'il faut résister à la tentation de faire autre chose quand on s'ennuie.
Là, par exemple, je serais sans doute en train de prendre des notes sur Karl Loewith et sa théorie de la sécularisation, si je n'étais pas si abominablement faible.

   J'étais pas venue depuis...euh...une dizaine de jours, à la louche, vous m'en excuserez - mais ceux qui ne m'excusent pas peuvent rester aussi - la faute à une semaine obligatoire au bord de la mer. Je sais, dit comme ça, vous vous dites que mon côté gosse de riche pourrie gâtée ressort, mais je vais vous prouver que non.

   Non car, d'une part, je suis fermement opposée au crépage, activité qui consiste à faire la crêpe allongée sur une serviette, avec du sable qui vous arrive dans la tronche au moindre mouvement de vent - et puis c'est mauvais pour la peau, ça fait des cancers ('y paraît). 

   Et voilà que je suis repartie dans des phrases à rallonges dont la fin est obscure. Pardonnez-moi.

   Je suis donc victime d'une double hérédité : la première, des yeux clairs (ils sont bleus-verts-gris, une couleur improbable et un peu chiante à assortir à son maquillage) extrêmement sensibles à la lumière, qui m'obligent à vivre littéralement scotchée à ma paire de lunettes (et ceux et celles qui portent des lunettes de fashion savent combien c'est inconfortable au bout d'un moment). La seconde, c'est l'érythème solaire, terme barbare qui se traduit par des rougeurs et des plaques de boutons qui grattent suite à une exposition prolongée à l'astre du jour. Que ceux qui en sont atteints lèvent la main. 

   Et puis merde, j'aime pas la Côte d'Azur, y'a des gens partout, tout le temps, et moi, les gens...Les gens.
 

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Là j'entame la deuxième partie de l'article. Je découpe pour que ce soit plus agréable à lire. Parce que je sais pas vous, mais moi, les articles monolithiques de deux cent lignes, je ne les lis pas. La flemme. 
 

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   Deuxième partie, donc, qui se résume en une phrase : j'ai eu mon code. Si je vous jure, je sais pas comment c'est arrivé, j'y étais allée en me disant que je ne l'aurais pas - le reste de ma famille m'a vue partir en se disant la même chose - et puis, miracle du cerveau humain ou coup de bol sur la série qui est tombée, je l'ignore, mais j'ai eu mon code. 
   Planquez-vous, ça va faire un danger de plus sur la route.
   Quoique j'ai plus la tendance escargot que chauffard. J'ai du mal avec la rétrogadation, alors je reste en seconde. J'me traîne.
 

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Bon, j'aurais bien fait une autre partie, mais après la commentation (qui est l'action de commenter) va être anarchique.

   La dernière fois, je me suis laissée aller à mes émotions - ce qui, comme chacun le sait, n'arrive JAMAIS. Passons. J'ai peur d'être atteint de troubles de la mémoire immédiate (comme Dory (?) le poisson chirurgien bleu dans Le Monde de Némo). Le fait est que j'ai totalement oublié pourquoi j'étais venue en premier lieu, mais comme de toute façon mes articles sont incapables de rester sérieux et fixés sur un sujet, ceci ne fera pas grande différence.

   Digression géante :
Note : J'aime les digressions. 

   Je trouve qu'il y a quelque chose de terrible dans le talent. Avoir du talent pour quelque chose, c'est dur - enfin, plutôt difficile si l'on s'en réfère à la signification première de l'adjectif dur - mais ne pas en avoir, ça doit être terriblement complexant. "C'est pas que t'es nul à tout...c'est plutôt que t'es bon à rien".
   Je me souviens - once upon a time - de quelqu'un qui se plaignait - c'était quelqu'un qui avait tendance à faire de la plainte un sport olympique mais le sujet n'est pas là - de ne se trouver aucun talent. J'imagine qu'il s'agissait alors d'un talent créatif du style peinture, dessin, écriture ou musique (quoique je connaisse des gens incroyablement doués pour faire des figures acrobatiques avec un stylo bic). Mais soyons réalistes, si le monde entier était doué, alors plus personne ne le serait.
   Oui, je suis douée pour sortir des platitudes. Vous ne pouvez pas savoir à quel point c'est épuisant. Tout ce qu'on peut dire est déjà passé dans le domaine du proverbe. 
  
   Cet article me fatigue. Je ne le finirai donc pas.