Il y a des rituels plus ou moins déprimants qui prennent usuellement (ça me choque, comme mot, pas vous ? si ça se trouve, ça n'existe pas, contrairement à "usually") place dans la deuxième quizaine d'août. L'un de ceux-ci consiste ) aller quester des fournitures pour la rentrée scolaire, encore un peu trop loin pour qu'on y réflexhisse sérieusement, mais qui se glisse sournoisement dans votre dos quand vous glandez devant la télé.

   Personnellement, bien que peu férue d'école (d'ailleurs, qui l'est?), j'ai toujours apprécié cette excursion qui me permet de collectionner des stylos plume Waterman de toutes les couleurs.
   Seulement, cette année, bof, le coeur n'y est pas. Situation liée ou non au trauma de l'an passé, je l'ignore, quoi qu'il en soit, j'ai pas kiffé, aujourd'hui. Peut-être parce que j'avais trois trucs à acheter, va savoir.

   La seule chose qui m'a toujours ennuyée dans la quête de la rentrée scolaire, c'est le choix de l'agenda. Parce qu'un agenda, ça se choisit avec soin. Oui, car vous allez l'avoir sous le nez toute l'année, que ce soit en cours pour noter les corvées ou chez vous, s'il vous arrive de faire les corvées en question. Choix qu'il ne faut pas prendre à la légère, donc.
   Cette année, ç'a été pire que tout, dans la mesure où on est allé faire les courses à 7 heures, et qu'à sept heures, les rayons sont v-i-d-e-s.
   Solution de repli, expérimentée les deux précédentes années : acheter un agenda de base (ou pas) et le customiser. En terminale, je l'avais recouvert d'un superbe papier peint baroque qui m'a valu des éloges, l'an passé, plus flemmarde, j'avais simplement dessiné un perso de D-Gray Man* dessus.
   Voilà, maintenant, vous savez tout. Enfin, vous en auriez su plus s'il n'avait pas fallu que j'aille manger.

* N'empêche, il était sompteux, cet agenda.

 

[Le copyright du jeune déjanté revient à GPM, théoricien de l'Egothéisme, premier praticant et nouveau Dieu.]

J'suis un jeune déjanté, mais ça se voit pas. Non, si vous rencontriez dans la rue, ce serait pas la première chose que vous remarqueriez. Si tant est que vous me remarquiez, ce qui n'est pas garanti. Je ne dis pas ça avec la fausse modestie dont on aime se faire coquet-te, si vous êtes comme moi, quand vous marchez dans la rue, les gens à côté de vous ne sont pas la première chose à laquelle vous faites attention. 

 Non, moi je suis un jeune déjanté parce que j'écoute la musique fort, que je suis anarchiste dans l'âme, que j'ai les ongles de pieds peints, que je regrette d'avoit raté Mai 68, que je suis une fille à papa (Papaaa !), et que je crois que la chanson "Gives You Hell" de All-American Rejects devrait être une philosophie.
J'oubliais : j'ai relu le Petit Prince, hier.

   Si vous êtes comme moi et que vous aimez faire mumuse avec vos habillages, je vous annonce que j'ai lifté tous les miens, qu'un certain nombre d'entre eux sont passés à la trappe (attendez que je compte...4, je crois) parce que trop d'habillage tue l'habillage et que je gardais la plupart des vieux parce que je suis incapable de jeter un truc. Vous ne connaissez pas des gens comme ça ? Ils ont un vieux bibelot hideux et inutile mais ne peuvent se résoudre à s'en séparer par nostalgie. Me je suis comme ça, il faut que je me force à jeter. Ne serait-ce qu'un magazine de l'an dernier complètement dépassé, j'ai du mal.

   Mais comme ma chambre n'est point assez spacieuse pour que je me permette de faire des conserves, il y a bien un moment où je suis obligée de m'y  mettre.

   Je suis certaine que cela révèle des tas de choses sur mon charactère. C'est sûrement lié à mon complexe de Peter Pan.
 

Ou alors à ma totale imperméabilité à l'ordre et au rangement, alllez savoir.
 
 

Edit : attendez, je reviens, j'ai oublié de mettre des images. Oui, je suis un boulet.

J'ai deux choses graves et capitales pour l'avenir du monde à dire. D'abord, ils ont changé le générique de Shippuuden, et ça me brise le coeur - mon petit frère et moi avait un gros délire avec ce générique TT. Ensuite, demain je passe dans la vieillesse. C'est mon anniversaire TT. J'aime pas les anniversaires.

C'est officieux : je suis en...rémisssion ? Comment dit-on quand on guérit d'une dépression ?

[Attend que je réflechisse]

Bref. Je vais passer au travers des antidépresseurs, tant pis pour la décadence de ma biographie. Dépression à 18 ans, c'est déjà suffisamment décadent comme ça.

JE PETE LA FORME ! Dopée au Red Bull. Je déconne, c'est infect.
 

 

   Je suis en train de prendre feu sous l'effet loupe de la baie vitrée du salon - y'a plus de soleil, mais il reste les trois rayons qui viennent me chauffer la couenne jusqu'à l'insupportable. Seigneur, donnez-moi la force. Je ne serai même pas là si le wi-fi montait jusqu'à l'appart', hélas, le cinquième étage c'est trop haut. Résultat, obligés de se mêler à la populace, mon frère et moi-même en sommes réduits à descendre, ordinateurs sous le bras, pour avoir une connexion. Mes 3.125% ne contiennent pas la livebox.

   Dans une prochaine vie, je serai héritière d'un hôtel où y'a internet partout.

   Au moins, j'ai open bar toute l'année. Sans compter l'immense avantage qu'est la boustifaille à volonté.


Arrivage de touristes et de chocolats chauds, je dois fuir.