Il m'arrive des trucs bizarres... Par exemple, ce matin, je m'ennuyais (comme un rat mort, ainsi que le veut l'expression consacrée) et je me suis retrouvée en train de télécharger des fichiers torrent sur mon ordinateur sans en avoir eu la moindre intention, car, comme chacun le sait, le téléchargement, c'est mal. Remercions donc Youtube, car si le site vous permet de regarder des vidéos illégales, au moins, c'est pas vous qui les chargez.
 

   J''avais évoqué icic mon goût pour le pianotage sur clavier  (voir l'article piano forte), j'ai peut-être récidivé en évoquant mon incapacité à prendre des notes, la faute à une écriture trop calligraphiée, qui me rendait indispensable un ordinateur pour espérer prendre des notes dans un amphi. Bref, tout ça pour arrigver au sujet principal : j'ai entendu - à la télé, ce prophète qui s'ignore - que l'écriture manuelle  se faisait rare, faute aux outils technologiques dont nous disposons.

   Attendez, là, je m'indigne.  Est-ce que vous imaginez vivre dans un monde où le stylo bic serait une espèce en voie de disparition ? Peut-on effacer des milliers d'années de hyéroglyphes, graphèmes et autres kanji disparaître au profit d'un clavier - azerty ou qwerty, ne soyons pas racistes ? Peut-on nier le plaisir d'une feuille de papier parcourue par un stylo plume (oui, car je pratique principalement le stylo plume et le quatre couleur bic  pointes fines) ? Fichtre, ça me tuerait.
 

 

   Avant-hier, j'ai atteint les sommets de ce que je voudrais précisément éviter : la dépendance à la technologie. Car, désormais, je cumule à moi seule :
1 - Un téléphone protable (un KS360, vous savez, le LG avec le clavier azerty qui coulisse sur le côté)
2 - Un lecteur mp3 vidéo (la fonction vidéo m'étant totalement inutile)
3 - Une PSP slim&light
4 - Un ordinateur portable 17'
5 - Un Eee-PC de 10'

   Au delà du fait qu'en lisant cette liste je me méprise moi-même comme étant une fille à papa (je précise tout de même que hormis le Eee-PC, tous les autres étaient des cadeaux de Noël ou d'anniversaire), je me retrouve complètement cernée par des trucs à pile, à batterie et à ondes. Rien que mon sac à main est un panier cadeau : on y retrouve les articles 1, 2, 3 et 5.

   Alors posons-nous la question, m'sieur-dame, sommes nous incapables de vivre sans tous ces gadgets ? Je peux survivre dans la jungle urbaine sans les lecteurs mp3, PSP et autres ordinateurs ultra-portables, mais lâchez-moi en ville sans téléphone, je suis perdue. Pourtant, nos ancêtres, et Dieu sait qu'il y en a eu un paquet, vivaient bien sans. En 68, les soixante-huitards, ils ont bien fait la révolution sans s'envoyer des sms pour se préciser l'heure des manifs. Je ne vous parle même pas de 1789 ou de 1848.

   Là, vous voyez, j'en ai pas l'air, mais je suis en pleine réfléxion philosophique.

Edit : des fois qu'on se soit mal compris : je ne "culpabilise" pas d'avoir tous ces trucs dans la mesure où j'ai une utilité pour chacun d'entre eux - et puis, 'faut bien faire marcher la société de consommation - simplement, je pense aux gens qui n'ont pas la chance d'avoir tout ce que mes parents peuvent m'offrir, et là, oui, je me sens un peu trop gâtée.

   Tout va mal, ce blog se transforme en un mur des lamentations où je plains de ne pas avoir assez de talent - ce qui, naturellement, est faux - alors que je déteste rencontrer ce type de pages persos, où l'auteur fait en sorte qu'on lui remonte le moral. Je déclare donc ne plus jamais publier un article ayant trait à une quelconque interrogation artistique, hormis dans le cas où elle pourrait être bénéfique à la communauté.

   Lu et aprouvé, 
   G*******, le 14/09/2009
[Et là, vous imaginez une signature de moi]