Hier donc, nous avons employé notre temps à visiter le maginfique musée de Grenoble - le musée grand, design et blanc, vous voyez, celui entre l'Isère et la ligne de tram B. Je précise, parce que, comme dans toute ville qui se respecte, il y a à Grenoble dans musées un peu partout.
Moi - Moi avec une majuscule - j'aime l'art ancien. Les trucs bien académiques, l'impressionisme, le pointillisme à la rigueur. Ce qui ne signifie pas nécessaire que je sois imperméable à l'art contemporain. Non, je kiffe aussi le pop art, parce que je pop art, dans un salon, ça fait tout de suite plus classe et plus moderne qu'une crucifixion de 2m80 sur 2.
L'exposition du moment, c'est Richter. Et ne me faites pas la blague de mon abruti de frère ("Richter, comme l'échelle ?") parce que je pourrais devenir violente.
Enfin, voilà, Richter c'est génial, les études de matière en gris sont incroyables (j'vous aurais bien mis des photos, mais j'ai peur qu'il faille le voir physiquement pour y comprendre quelque chose) et sa technique de "flou" est carrément...artistique.
Flou artistique que je vous aurais montré avec un grand plasir, si ça rendait quelque chose en photo. Vous savez quoi ? Prenez un billet pour Grenoble, montez dans le tram devant la gare - attention, le B, pas le A - et arrêtez-vous à Notre-Dame/Musée, achetez-vous une place et vous vous ferez une impression par vous-même. Vraiment, 'faut tout vous dire.
Tout ça pour dire...Oui, c'est ça. Que l'art contemporain qui consiste à filmer pendant une heure le même plan - toujours non identifié à l'heure actuelle - à aligner des poubelles par terre ou monter des meubles Ikéa, ceci avec une notice à côté vous expliquant à quel point c'est génial, je suis...dubitative. Si c'était si génial que ça, d'abord, y'aurait pas besoin de pancarte pour vous le dire. Est-ce qu'il y en a une à côté de la Joconde ? Alors ?
Damned. Mon esprit polémique est en berne aujourd'hui, je ne peux pas développer. La Flemme.